Depuis l’apparition du virus, jeudi dernier, les fins limiers du FBI privilégient quasi-exclusivement la piste philippine. Lundi 8 mai, remontant quelques lignes de code du virus, le NBI, équivalent philippin du FBI, interpellait Reomel Ramones, 27 ans, employé à la Bank of China, son amie Irene de Guzman et la s?”ur de cette dernière, Jocelyn de Guzman. “L’inculpation de M. Ramones est imminente”, déclarait alors à l’AFP, Nelson Beltran, responsable du National Bureau of Investigation. On tenait le coupable et l’hypothèse était confirmée de concert par le FBI et Jonathan James, un jeune chasseur de pirates suédois qui avait aidé à démasquer David Smith, l’auteur du ravageur Melissa.Mais aujourd’hui, le petit employé de banque et informaticien du dimanche a été relâché faute de preuve. Suspicion, arrestation, libération. C’est donc une pièce en trois actes que joue aujourd’hui la police de l’archipel, tandis que les soupçons se portent maintenant vers une école informatique de Manille, dans laquelle Jocelyn de Guzman a obtenu récemment un diplôme.
Les Philippines, paradis des pirates informatiques
A mesure que le temps passe, les autorités locales apparaissent de plus en plus désarmées face aux auteurs présumés du fameux virus. Avec son absence totale de législation sur Internet et ses juges qui mettent un point d’honneur à ne pas se déplacer le dimanche, ce pays semble décidément l’endroit rêvé pour tout pirate informatique digne de ce nom.De plus, à l’heure où les plus pays du monde sapprêtent à plancher sur la cybercriminalité, lors du prochain sommet du G8, qui se tiendra du 15 au 17 mai à Paris, il est assez confondant de voir que les présumés coupables de ces exactions ne sont, au choix, que des adolescents canadiens tel Mafiaboy (15 ans à peine), ou de simples employés de banque des faubourgs de Manille.
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