On n’avait plus beaucoup de nouvelles du plan
France numérique 2012, présenté en octobre 2008 par le secrétaire d’Etat au Développement numérique,
Eric Besson. Il revient sur le devant de la scène ce lundi 12 janvier, avec, entre autres, l’annonce officielle qu’il y aura bien un quatrième opérateur mobile 3G. En tout cas, le gouvernement a décidé de rendre la chose possible.Le Premier ministre, François Fillon, a en effet annoncé que l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) allait prochainement lancer un appel à consultation pour l’attribution d’une quatrième licence
mobile de troisième génération.
Un lot de fréquences réservé
Le gouvernement a choisi de proposer les fréquences 2,1 GHz restantes en trois lots de 5 MHz chacun. ‘ Deux seront attribués à des opérateurs, quels qu’ils soient [y compris ceux existants,
NDLR], et le troisième à un nouvel opérateur ‘, a précisé le Premier ministre. Vu qu’un des trois lots ne peut échapper à un nouveau venu, il y aura bien un quatrième opérateur de téléphonie mobile 3G dans
l’Hexagone.L’attribution devrait avoir lieu avant l’été et, pour le troisième lot, ne sera pas exclusive. C’est-à-dire que le nouvel opérateur pourrait aussi poser sa candidature pour l’un des deux autres lots ouverts à tous les acteurs.Reste à savoir à quelles conditions ?” notamment financières ?” ces fréquences seront attribuées et si elles conviendront aux candidats potentiels. Selon Free, les 5 MHz minimum suffiraient à couvrir tout le
territoire mais poseraient une limite au réseau en termes de nombre d’abonnés.
Free se dit ‘ très heureux ‘
Le FAI, candidat depuis longtemps à cette quatrième licence 3G, a déclaré à l’AFP être ‘ très heureux de cette démarche volontariste et concurrentielle du gouvernement et de l’Arcep ‘. Le
directeur général du fournisseur d’accès à Internet, Maxime Lombardini, estime Free ‘ très légitime pour devenir ce quatrième opérateur de téléphonie mobile dont la France a besoin ‘.La filiale d’Iliad avait vu son
dossier rejeté par l’Arcep à l’automne 2007. Free avait été le seul candidat en lice, assortissant son dossier de
conditions sur les modalités de paiement des 619 millions d’euros dus pour la licence. L’entreprise avait plusieurs fois insisté, ces derniers mois, sur son
intérêt toujours vif pour cette quatrième licence.Maxime Lombardini avait alors indiqué vouloir ‘ plus que jamais obtenir des fréquences et faire baisser les prix. Un foyer où deux adultes et un enfant disposent chacun d’un forfait mobile dépense environ
2 000 euros par an. Nous diviserons par deux la facture ‘.En
quittant la présidence de l’Arcep, Paul Champsaur avait regretté fin 2008 que
‘ la France [soit] le seul grand pays européen où il n’y a que trois opérateurs mobiles ‘. Selon lui, ‘ Free et Numericable doivent être présents dans le
mobile pour pouvoir faire des offres convergentes. Car, à l’avenir, la concurrence se fera entre opérateurs intégrés fixe-mobile ‘.Quoi qu’il en soit, il faudra sans doute attendre environ dix-huit mois à partir de l’attribution de la licence pour que les premières offres commerciales soient proposées aux consommateurs français. La concurrence, ce n’est donc pas
encore pour tout de suite…
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