Les règles du jeu changent pour les créateurs de YouTube. La plateforme dégaine une nouvelle politique, peu de temps après l’affaire Logan Paul qui a beaucoup affecté son image et ses annonceurs. Le 31 décembre dernier, le jeune vidéaste américain s’était filmé complaisamment auprès du cadavre d’un suicidé dans une forêt japonaise. YouTube avait mis du temps à réagir et avait fini lui retirer le label commercial « Google Preferred » qui monétise 5% des chaînes les plus vues de la plateforme. Il ne va pas s’arrêter là et entreprend de bouleverser tout son système de partage de revenus comme le spécifie un post sur le blog officiel. Il avait déjà été durci au mois d’avril 2017 en réservant seulement aux chaînes cumulant 10 000 visionnages la possibilité de toucher des revenus publicitaires. Les contraintes sont encore renforcées.
1000 abonnés et 4000 heures de visionnage pour toucher des revenus
Première inflexion, le fameux programme Google Preferred devient plus restrictif. Les créateurs qui postulent devront avoir accumulé 4 000 heures de vidéo vues au cours des 12 derniers mois et totaliser au moins 1 000 abonnés. Et pour éliminer les spammeurs, YouTube lance conjointement un nouveau système de modération de contenu. Avant d’être vendues, toutes les vidéos des chaînes Google Preferred vont être contrôlées par des modérateurs humains et non des robots. Une nouvelle d’importance et un travail de titan en perspective.
Le problème des vidéos inappropriées n’est pas réglé
A partir du 20 février 2018, ce sont toutes les chaînes qui seront concernées par ces nouvelles conditions de revenus. En-dessous de 1 000 d’abonnés et de 4 000 heures de visionnage, il ne sera plus possible de gagner d’argent sur YouTube. Mais atteindre ce seuil ne suffira pas. Le site s’assurera que les contenus seront bien « conformes » à sa politique. On ignore, en revanche, si la validation se fera automatiquement ou par le biais d’un contrôle humain.
YouTube reconnaît que ces changements vont affecter un grand nombre d’utilisateurs. Mais révèle, pour sa défense, que 99% des personnes touchées ont gagné moins de 100 dollars ces 12 derniers mois et 90% d’entre elles ont touché moins de 2,50 dollars le mois dernier. Une perte de revenus modique donc, selon YouTube.
Si la plateforme va ainsi rassurer ses annonceurs, cela ne règle pas le problème des contenus inappropriés : ces vidéos haineuses, terroristes et même pédophiles qui défrayent régulièrement la chronique sur la plateforme. On attend aussi de voir avec curiosité comment le système de modération des chaînes les plus populaires va fonctionner.
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