Différentes formules de financement d’un parc informatique sont disponibles : achat sur fonds propres, crédit bancaire, crédit-bail (leasing), location… Dans le cas de l’achat par autofinancement, l’entreprise devient propriétaire du bien. Cette formule correspond, dans le bilan comptable, à une immobilisation. La TVA est récupérée par tiers et la taxe professionnelle sera due par le propriétaire tant que le bien est présent dans l’entreprise.Le crédit bancaire est un financement par emprunt auprès d’une banque ou d’un organisme financier. D’un point de vue comptable et fiscal, il équivaut à un achat comptant, mais la trésorerie est épargnée. “L’achat comptant ou le crédit bancaire sont rarement intéressants, sauf pour des matériels d’une durée de vie d’au moins trois ou quatre ans”, estime Jean-Bruno Michel, directeur du pôle informatique de Livingston.
De grands constructeurs aussi financent la location
e crédit-bail correspond à un investissement sur une durée fixe, de un à cinq ans. Le bailleur reste propriétaire du parc. Au terme du contrat, une option d’achat est offerte au demandeur. Cette formule est assez rigide, puisque le matériel doit rester inchangé pendant la durée du contrat.Enfin, la location consiste pour l’entreprise à payer des loyers mensuels et, en retour, à disposer du matériel. Le loyer mensuel est calculé sur la valeur du matériel loué, l’entreprise étant libre d’en demander des évolutions, en nombre comme en puissance de machines. Elle ne nécessite pas d’avance de TVA et permet d’optimiser la taxe professionnelle, dans la mesure où elle n’est due que pour le nombre de mois où le matériel a été loué. “La location est d’abord motivée par des arguments comptables et financiers : elle n’implique pas d’endettement, ni d’impact sur le compte d’exploitation et sur le bilan”, explique Laurent Hemery, directeur marketing et communication du groupe ECS. Au début du contrat, le loueur peut reprendre le matériel de l’entreprise, ce qui produit un apport d’argent pour celle-ci. À la fin du contrat, elle n’est pas obligée d’acheter le matériel et peut, au contraire, conclure un nouveau contrat de location portant sur des machines mieux adaptées à son environnement actuel. Les offres de financement sont proposées à la fois par des organismes de crédit et par des grands constructeurs. Crédit-bail et location se contractent auprès de filiales de groupes financiers (BNP-Paribas Lease, Arius, ECS…), de divisions financières de constructeurs (IBM France Financement, HP Rental…), auprès de distributeurs (WStore, Allium, Econocom…) ou de sociétés de services (Comdisco, Livingston, Parsys…).
Les coûts des différentes formules de financement | ||||||||
Financement | Achat comptant | Crédit banquaire | Crédit-bail | Location | ||||
Coût annuel | ?” | 59 000 F (8994 €)* | 48 000 F (7317 €)** | 60 000 F (9147 €)*** | ||||
Valeur résiduelle**** | ?” | ?” | 1 000 F (152 €) | 2 000 F (305 €) | ||||
Coût total sur 3 ans | 100 000 F (15245 €) | 177 000 F (26983 €) | 143 000 F (21 800 €) | 178 000 F (27 136 €) | ||||
** Environ 4 % par mois pour un contrat de 24 ou 36 mois.
*** Environ 5 % par mois pour un contrat de 24 mois. Ce coût inclut la maintenance, le support, l’installation, la possibilité de modifier à tout moment l’équipement, le loyer étant modifié en conséquence.
**** Liée à la possibilité de revendre le matériel : avec le crédit-bail, elle peut fournir une remise pour un prochain contrat ; avec la location, il peut s’agir de la reprise de l’ancien parc. Cette valeur vient donc en déduction du coût total.
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