C’est l’histoire d’un dialogue difficile. Celui qui s’est installé entre les marques et les maîtres d’?”uvre de la communication interactive. Les annonceurs utilisent le net pour développer leur image et fidéliser leurs clients. Un programme auquel les agences web répondent par un savoir-faire technique déroutant, où il n’est question que de base de données, gestion de la relation client… Cette incompréhension, Damien Cocard, directeur-consultant du cabinet de conseil Mac Luhan’s, en a fait son business, en devenant chasseur de prestations interactives pour le compte des marques qui souhaitent se développer dans les nouveaux médias. “On fonctionne comme un cabinet de recrutement qui prospecte la meilleure agence capable de répondre aux besoins spécifiques d’un annonceur”, explique cet ancien directeur général de DDB Interactive, qui a fondé Mac Luhan’s en avril 2001. À la fois chasseur, arbitre et coach de la relation entre marques et agences, Damien Cocard tient à se distinguer de cabinets de conseil tels Jibory et Videotech, qui fonctionnent comme des apporteurs d’affaires pour les agences, facturant la promotion de leurs services auprès des annonceurs. “Nos clients sont les marques, insiste-t-il. Nous les aidons à adapter leurs projets de prestations interactives, prospectons le marché des agences web, et assurons sur une durée de six mois, grâce à un comité de pilotage, la bonne conduite du projet.” Pour sa première année d’exercice, Mac Luhan’s, qui emploie trois consultants-associés, a dégagé 550 000 euros de chiffre d’affaires. Parmi ses clients : France Telecom pour le développement de la plateforme Ternova, Canal Numedia pour I-Télévision, mais aussi à l’international le G14 de Bruxelles, qui regroupe quatorze clubs européens de football, et le Centre Nord-Sud de Lisbonne, chargé de rapprocher l’Europe des pays pauvres.
Un rôle de médiateur
Mais le marasme dans le domaine des agences web ne fait-il pas peur à Damien Cocard ? Aux côtés des Babel at Stal, Himalaya ou D Interactive, Mac Luhan’s a recensé près de 150 prestataires. “Certes, les grandes agences ont surévalué le marché, lequel connaît néanmoins une croissance sereine”, note-t-il. Ce marieur de marques et d’agence de communication sait d’ailleurs qu’il ne se limitera pas aux seuls projets interactifs. Les relations entre lannonceur et son agence sont passionnelles. Et elles vaudront bien quelques arbitrages au-delà des nouveaux médias.
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