Il faut tenir compte du coût de la mise à jour des équipements
Passer d’un opérateur à un autre nécessite souvent des mises à niveau sur l’autocommutateur de l’entreprise. Les coûts peuvent remettre en cause le choix d’un opérateur alternatif.
Opter pour un opérateur alternatif n’entraîne pas forcément les économies escomptées. Il faut prendre en compte les contraintes liées à l’équipement, et plus spécialement, à l’autocommutateur privé. Toutes les communications vocales entrantes et sortantes de l’entreprise transitent par cet équipement. Il est le centre névralgique du réseau téléphonique. Quel que soit le nombre d’opérateurs choisis par l’entreprise, il faut donc en mesurer l’impact sur le PABX. En effet, le changement d’opérateur doit s’effectuer de façon transparente pour les utilisateurs.
Une mise à jour coûteuse
Il n’est pas envisageable de leur demander de composer un préfixe particulier pour les appels nationaux et un autre pour les appels internationaux. Le numéro de téléphone doit être directement modifié par l’autocommutateur. Cette opération nécessite de le configurer pour y enregistrer les préfixes à utiliser en fonction des types d’appels. Même si la présélection, entrée en vigueur depuis le début de l’année, allège le problème, l’intervention de l’installateur téléphonique est presque toujours nécessaire et son coût doit être pris en considération. “Dans certains cas, les dépenses de mise à niveau du central téléphonique de l’entreprise peuvent se révéler supérieures aux économies réalisées. Cela est vrai d’une entreprise disposant de nombreuses agences”, déclare Stéphane Chapurlat, consultant au sein du groupe de conseil en télécommunications Siticom. Il ne faut pas oublier non plus que les autocommutateurs d’anciennes générations ne gèrent pas cette opération. Dans ce cas, l’entreprise a deux possibilités : soit les remplacer, soit disposer un bo”tier (Smart Box) entre le PABX et le réseau téléphonique commuté. Comme toute surcouche du réseau, ce bo”tier peut être source de défaillance et couper la ligne. Il faut donc prévoir un dispositif de secours pour faire face à cette éventualité. De plus, en cas de défaillance du réseau de l’opérateur alternatif, il faut s’assurer que les mécanismes de basculement des appels vers France Télécom sont actifs. Certains opérateurs n’effectuent cette opération qu’en cas de demande explicite. Aucun opérateur n’est à l’abri d’une défaillance. Il faut donc être intransigeant sur ce point.