Tout comme le soldat Ryan, la première firme de courtage américaine est en danger de perdition. Et le président du New York Stock Exchange est convaincu qu’il faut aller vite pour empêcher une perte de crédibilité totale de Wall Street auprès des investisseurs particuliers. Richard Grasso a donc proposé son aide au procureur général de l’État de New York, Eliot Spitzer. Cela fait deux semaines que les autorités de marché et le département de la Justice ont ouvert une enquête approfondie sur les pratiques ambiguës des analystes de Merrill Lynch. Si l’on s’en tient aux soupçons des autorités, leurs recommandations parfois flatteuses sur certaines valeurs ne reflétaient pas la réalité de leurs expertises. Dans une déclaration au Wall Street Journal, Richard Grasso n’a pas mâché ses mots. “J’ai un rôle à jouer en tant que régulateur pour mettre hors jeu les margoulins, et j’ai aussi un rôle à jouer parce que les États-Unis nont pas une grande confiance dans le monde du courtage.” Le 26 avril, Merrill Lynch a produit des excuses publiques.
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