Les ingénieurs développeurs qui sont sur le marché depuis deux à trois ans ont des prétentions délirantes, déclare Jean Thily, directeur au cabinet de recrutement Alexandre Tic. Ils ont l’impression que tout est facile, qu’ils font ce qu’ils veulent.” Mais bouger est d’abord un état d’esprit, comme l’indique Jean Thily: “La mobilité, c’est d’abord être mobile dans sa tête, s’intéresser à ce qui est nouveau, ne pas avoir une attitude critique. Il ne faut pas s’enfermer dans une technique, il faut être curieux.”
Il s’agit d’éviter la disgrâce, à l’instar des ingénieurs sur grands systèmes IBM. Claude Puppatti, DRH de Sopra, précise: “Les individus ont tout intérêt à être moteurs vis-à-vis de leur encadrement. Un chef de projet doit pouvoir dire qu’il souhaite acquérir des responsabilités plus globales. L’élément fondamental, c’est le dynamisme, la volonté du collaborateur.”
A l’arrière-plan, il faut penser à un projet personnel et se fixer une ligne directrice. Ce n’est pas parce que le marché de l’emploi est porteur qu’il faut papillonner. Claude Puppatti insiste sur ce point: “Il faut d’abord connaître le métier, mettre les mains dans le cambouis.” De plus, il importe d’avoir en permanence les compétences recherchées par les entreprises, comme le précise Carole Deschandol: “Un ingénieur a un rôle multifacette, avec beaucoup de communication et d’autonomie. C’est assez exigeant, mais il faut cultiver cette polyvalence.” Il ne reste plus qu’à ajouter le “faire savoir” à ces ingrédients. “Il faut se faire connaître et se faire apprécier, explique Jean Thily. Si tout se passe bien, c’est vous qui êtes demandé. Et, pour changer d’emploi, la clé est aussi détenue par ceux qui vous connaissent, les anciens de la société, les clients, les fournisseurs.”
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