Bull veut sa place dans l’eldorado de la Net économie. Après avoir restructuré ses activités de services, le groupe français ajoute un pôle conseil à ses deux divisions, l’OSS et le CSI. Après le rachat d’Osis, celles-ci vont pouvoir bénéficier du savoir-faire informatique décisionnelle. Selon Cyrille du Peloux, le groupe a l’intention de rendre ces activités dites ” e-business ” profitables dès cette année et d’intervenir davantage en amont des grands projets informatiques. Mais avec des compétences de haut niveau en conseil fonctionnel et technologique.
Votre groupe a réalisé dans le commerce électronique un CA de 370 M? en 1999, soit 10 % du total. Quels sont vos objectifs 2000 ?
Nous évaluons à plus de 60 % la croissance annuelle moyenne de nos activités liées à l’e-business et à Internet. Ce qui devrait nous permettre de passer, cette année, d’un chiffre d’affaires de 370 M? à plus de 600 M?. La plus grosse partie des revenus proviendra du commerce électronique et des solutions électroniques au sens plus large. Nous prévoyons de tripler le CA 1999 de l’activité CSI. Il faut préciser que nous avons débuté notre activité d’intégration de solutions horizontales (dites ” e-solutions “) en juin 1999. Et nous accélérons aujourd’hui ce mouvement vers des secteurs spécifiques, comme la finance. Bull, qui est très présent dans le secteur public, investit dans les grands projets Internet liés à la dématérialisation – en matiè- re d’impôts et de TVA, entre autres.
Qu’allez-vous mettre en place pour l’e-business ?
En fin 1999, nous nous sommes réorganisés en métiers afin de traiter non seulement des grands projets d’infogérance, mais aussi des projets d’infrastructure, de BPO (business process outsourcing) et de gestion d’applications. Cette année, Bull doit prendre rapidement le train des services intégrés baptisés ” managed e-services “. Car les besoins des clients de l’e-business deviennent plus pressants. Nous peaufinerons notamment notre offre de services autour des portails et des communautés du Web, en particulier dans le monde de l’automobile.
Quelle va être votre stratégie en matière d’infogérance ?
Nous allons investir dans le domaine de la location d’applications et de l’hébergement de sites. Et ce à l’aide d’alliances stratégiques que nous réaliserons en juin. Notre objectif 2000 est d’avoir nos premières grandes références. Quant à nos activités d’infogérance et de support, elles devraient bénéficier d’une croissance de 50 % cette année sur la base d’un CA 1999 de 75 M?. Nous visons des contrats d’infogérance récurrents, supérieurs à 50 M? et sur une durée supérieure à cinq ans, alors que, auparavant, nous avions ciblé des contrats d’une durée moyenne de trois ans. Enfin, nous allons reconvertir la plupart des contrats de support en contrats d’infogérance.
Après le rachat d’Osis, prévoyez-vous d’autres acquisitions?
Nous allons procéder à une série d’acquisitions dans le monde des télécoms. Notre croissance se fera sur le marché des opérateurs et des nouveaux entrants, tels que les fournisseurs de services Internet. Le prochain rachat concerne une société italienne spécialisée dans le domaine de l’intégration de systèmes et dans les services pour opérateurs télécoms
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