CS a affiché des résultats décevants pour l’exercice 1999. Y compris dans le domaine des systèmes d’information, qui représentent les trois quarts des revenus de la SSII. La croissance de 4 % du chiffre d’affaires est, en effet, très en deçà des performances du secteur. Mais ces résultats s’inscrivent, il est vrai, dans un contexte de réorganisation.A quoi attribuez-vous ces résultats décevants dans un contexte de marché pourtant favorable ? Le bilan est, en fait, plus contrasté. En France, par exemple, le chiffre d’affaires a crû de 10 %. Ces résultats révèlent surtout les mauvaises performances de la filiale anglaise, causées par le dégonflement de la bulle an 2000. Ils s’inscrivent également dans un contexte de réorganisation. A savoir la réduction du nombre d’établissements, et la refonte de l’organisation – à partir du second semestre 1999 – et du système d’information.Ce qui explique d’ailleurs les pertes d’exploitation ( 1 % du chiffre d’affaires)… Oui. Mais il y a eu aussi la réorientation des équipes commerciales et opérationnelles, car nous avons investi dans de nouvelles offres : tant du point de vue du marketing que de la formation. Par ailleurs, nous avons consenti des investissements en R&38;D à hauteur de 2 % du CA, consacrés principalement à notre métier d’éditeur. Au final, les performances sont inférieures à celles de 1998.Quelle est l’organisation qui émerge de la disparition des sept anciennes entités juridiques (*)? Nous avons désormais cinq pôles majeurs. Tout d’abord, l’intégration d’applications critiques, c’est-à-dire verticalisées et liées à des métiers techniques (aéronautique, défense, etc. ). Autre grande famille d’activités : l’intégration de solutions électroniques pour la valorisation du patrimoine client – gestion de la relation client et administrative (ERP, gestion de la connaissance, etc. ). Puis l’intégration de systèmes de communication, qui regroupe les activités de centre d’appel et d’intégration de réseaux (ex-Experdata). Enfin, les deux derniers pôles sont l’infogérance et l’ingénierie, qui a une vocation purement régionale.Quels sont les objectifs chiffrés à moyen terme ? Nous envisageons une croissance d’environ 25 % par an et une marge opérationnelle de 10 % en 2002. Nous allons procéder à des acquisitions à l’international dans l’intégration d’applications critiques et dans l’intégration d’outils de front office. Le renforcement de la couverture hexagonale en ingénierie et la filialisation avant la fin de l’année de l’activité d’édition (sécurité) sont également prévus.Pour atteindre ces résultats, il vous faudra néanmoins réduire un taux de démissions assez élevé l’année dernière… Notre turnover n’est pas supérieur à la moyenne du marché – environ 15 %. Le taux de départs était élevé en raison des suppressions de postes. Cela dit, nous avons un déficit de notoriété au regard de notre place sur le marché des SSII(*) cf. ” 01 Informatique ” n ?’ 1543, p. 52.
Une organisation effective
CS Systèmes d’information a pris du retard dans sa réorganisation. Il faut dire que le chantier était compliqué. Il fallait en effet trouver une organisation capable de matérialiser les synergies entre sept entités aux cultures très différentes : Athesa, Cisi, Transtec, CS Intégration de systèmes, Experdata, CS Route, 3IP. Des entités juridiques toutes fondues dans la division systèmes d’information. L’année 2000 augure néanmoins d’un redressement de l’activité. La division systèmes d’information a, en effet, connu une croissance de 14 % des prises de commandes en 1999 par rapport à 1998. Sa nouvelle organisation lui a permis de remporter quelques contrats significatifs, comme la mise en ?”uvre du nouveau réseau Carte bancaire et l’annuaire sécurisé du monde de la santé. Reste un déficit de notoriété, qui, au moment de tensions sur le marché de l’emploi, peut se révéler préjudiciable.
ODi
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