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IDF 2012 : les innovations d’Intel dans le monde du sans-fil

Lors de la dernière conférence de l’IDF 2012, Justin Rattner (directeur technologique d’Intel) a dévoilé quelques nouveautés concernant les technologies sans fil mises au point par les Intel Labs.

L’Atom Rosepoint fait une apparition remarquée à l’IDF. Intel mise beaucoup sur ce processeur SoC (System on a Chip) et nous a montré – puce physique et wafer en main – un processeur double cœur expérimental gravé en 32 nm qui embarque un module Wi-Fi directement sur son circuit. Idéal pour le marché des tablettes et smartphones ! Cela permettrait en effet aux fabricants de s’affranchir du composant Wi-Fi déporté : une économie de quelques dollars non négligeable. On peut également imaginer que certains d’entre eux placent la puce au cœur d’un petit serveur multimédia domestique. Enfin, à long terme, l’intégration du module Wi-Fi directement sur le die du processeur ouvre des perspectives intéressantes pour les prochaines générations de puces de calcul Intel.

Un contrôleur réseau qui soulage le processeur

Aujourd’hui, que vous surfiez sur Internet ou que vous laissiez simplement votre ordinateur connecté à la Box, le module Wi-Fi de votre PC portable reçoit des informations sous forme de paquets de données. Certains sont dits « bons » car ils sont utiles à vos programmes, applications, etc., d’autres « peu pertinents », voire « mauvais », mais inhérents à la transmission de données via les ondes. Les bons et mauvais paquets sont tous transmis au processeur de l’ordinateur, via un contrôleur réseau qui doit se charger de faire le tri et les compiler.

Intel a conçu un contrôleur réseau expérimental capable de faire le plus gros du travail de tri et de compilation : Spring Meadow. Grâce à lui, le processeur ne reçoit que les bonnes informations et d’un seul coup. Il mobilise donc moins de puissance pour les traiter puisqu’il n’a plus finalement qu’à les assimiler et à les répartir. Dans la démonstration faite par Intel, on pouvait voir qu’au repos et en activité, le processeur de la machine possédant Spring Meadow était quatre fois moins sollicité que celui de la machine avec le contrôleur standard. Et, surtout, que la puissance moyenne pour le traitement était deux fois inférieure à celle requise par un PC portable actuel.

Intel n’a cependant pas donné d’information sur la consommation du contrôleur et il est plus que probable qu’un utilitaire logiciel soit requis pour l’appuyer. Car, en effet, à y regarder de plus près, Spring Meadow est, en fait, une évolution de la technologie Intel Smart Connect. Celle-ci est déjà présente dans certains ultrabooks et met à jour votre boîte mail, votre page Facebook, etc., automatiquement (dans certaines conditions) alors que la machine est en veille. Il y a fort à parier que Spring Meadow soit déployé peu de temps après les processeurs Haswell – mi 2013, à priori. L’idée est simple : en faire toujours plus en consommant moins d’énergie.

Intel remet le WiGig sous les feux de la rampe

Autre projet représenté cette année : la Wireless Docking Station pour les PC portables et ultabooks et fonctionnant grâce à la technologie WiGig. Il s’agit d’une déclinaison du Wi-Fi (802.11ad) taillée pour transmettre simultanément, et sans fil, divers flux de données (vidéo 1080p, USB, audio…). Plus besoin de brancher votre PC à la station lorsque vous arrivez au bureau, ce dernier communique avec elle sans fil en WiGig. La station à venir posséderait des ports USB, des sorties vidéos (HDMI, DP, etc.)… Bref, de quoi l’exploiter dans un environnement professionnel ou personnel.

Le consortium WiGig regroupant des grandes marques comme Dell, Cisco, Marvell, Samsung, Panasonic ou encore AMD et Qualcomm travaillerait d’arrache-pied pour valider toutes les certifications (et cela peut prendre longtemps) des produits utilisant cette technologie ; la station, elle, arriverait sur le marché courant 2013.

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Aymeric Siméon