La nouvelle famille de puces Intel, baptisée Haswell, devrait être dévoilée cette semaine lors de l’Intel Developer Forum (IDF). Elle viendrait progressivement remplacer la génération Ivy Bridge des PC de bureau, portables et ultrabooks, dans le courant de l’année 2013. Tout ce que l’on sait pour le moment, c’est que la finesse de gravure de 22 nm (introduite par Ivy Bridge) est conservée, mais que l’architecture interne de la puce est complètement renouvelée.
Un nouveau socle (socket) sur les cartes mères est à donc prévoir et aucune rétrocompatibilité avec les cartes pour processeurs Core iX-2xxx ou Core iX-3xxx ne sera possible. Le nombre de cœurs des processeurs pour le grand public serait toujours de 2, de 4 ou de 6 et cette nouvelle architecture serait plus efficace que celle des processeurs Ivy Bridge, à cadence équivalente. La partie graphique sera toujours intégrée au processeur, déclinée en plusieurs versions (GT1, GT2 et GT3). Elle gagnerait en puissance et serait compatible DirectX. Ses performances seraient équivalentes à celles d’une petite carte graphique de milieu de gamme.
L’autre évolution majeure attendue, c’est la forte réduction de la consommation électrique des nouvelles puces (TDP maximal de 10 watts pour certaines références). Celles-ci pourraient aussi bénéficier de grosses innovations en matière de gestion d’énergie. En effet, les rumeurs font état de certains composants que l’on ne trouvait jusqu’à maintenant que sur les cartes mères implémentés dans le processeur et destinés à la régulation de la tension.
Ultrabook version 3.0
Consécutivement à l’annonce d’une nouvelle puce, plus puissante et qui consommerait moins, le monde de l’ultrabook devrait encore évoluer. Rappelons qu’Intel est le père de cette famille de PC portables ultrafins et qu’il soutient son projet avec force depuis leur lancement, l’année dernière. Aussi, il y a fort à parier que le design des machines va évoluer, puisque les systèmes de refroidissement devraient se faire plus discrets. Avec des modèles plus fins, moins bruyants, plus autonomes : peut-être arrivera-t-on enfin à atteindre une autonomie supérieure à 6 heures en lecture vidéo, avec les nouveaux ultrabooks ?
Ce qui est certain, en revanche, c’est qu’Intel devrait continuer à accorder une certaine liberté à ses partenaires pour le format de leurs ultrabooks. En effet, si les premères machines avaient – à l’origine – des écrans de 11,6 et de 13,3 pouces, on a vu apparaître des modèles de 14 et de 15,6 pouces (voire bientôt de 17,3 pouces) baptisés « ultrabooks ». Ce laxisme s’explique par le fait que le fondeur n’a pas réalisé les objectifs de ventes qu’il s’était fixés au moment du lancement du concept.
Quid de la mobilité ?
Enfin, avec la sortie de Windows 8 et d’Android 4.1, on attend également des annonces d’Intel dans le domaine des tablettes. A l’IFA de Berlin, nous avons entre-aperçu des machines hybrides de tout poil, embarquant les processeurs de la marque fonctionnant sous Windows 8 « classique ». Avec le futur processeur Haswell, Intel devrait se rapprocher peu à peu de son concurrent ARM et pourrait commencer à lui tenir tête dans le monde de la mobilité.
Du côté de la téléphonie, après avoir sorti le concluant smartphone Android Intel by Orange, espérons que le géant de Santa Clara ne s’arrête pas là. Nous nous attendons à avoir quelques éléments ou présentations qui nous laisseront également entrevoir les nouveautés et les perspectives d’évolutions escomptées par Intel dans ce domaine.
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