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Il y a besoin d’un choc de compétitivité », a déclaré Stéphane Richard, en conclusion du colloque annuel de l’Institut de l’audiovisuel et des télécoms en Europe (Idate) de Montpellier qui s’est tenu les 14 et 15 novembre 2012, à propos de la situation des télécoms en France et en Europe.
Le PDG de France Télécom a évoqué « l’ensemble des politiques publiques, qui doivent redonner des marges de manoeuvre pour pouvoir recruter et innover » ainsi que « la prise de conscience des opérateurs qui doivent stopper la spirale infernale de baisse des prix ».
Dans le secteur des télécoms, « cela doit passer par une remise en cause profonde des principes qui ont donné la priorité aux consommateurs, avec l’idée que le réseau cuivre constituait une rente et devait être taxé sans limite ». Pas sûr que ce plaidoyer pro domo soit du goût des opérateurs alternatifs ou des associations de consommateurs.
Une pierre dans le jardin du régulateur français
« En annonçant le gel des prix du dégroupage jusqu’en 2020, l’Europe a commencé à prendre la mesure des choses. Il faut maintenant que les régulateurs modifient leurs pratiques, ce qui commence à être le cas en Espagne par exemple, mais pas encore en France », a souligné Stéphane Richard, lançant une pierre dans jardin de l’Arcep et de son président, Jean-Ludovic Silicani. Ce dernier a soutenu, par son action de régulation, l’arrivée de Free Mobile sur un marché français de la téléphonie mobile, jugé insuffisamment concurrentiel.
« Nous avons aussi besoin d’un cadre de régulation stable qui doit concerner équitablement tous les gens de la filière, et aussi les acteurs de l’internet qui ne paient quasiment pas d’impôt mais qui tirent une part importante de leurs revenus en Europe. Cette situation ne peut plus durer », a-t-il martelé, visant Google, Amazon, Facebook, actuellement dans le collimateur du fisc en France, notamment.
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