À l’heure du commerce électronique, les accords commerciaux entre entreprises se multiplient. Qu’il s’agisse de gérer un portail agrégeant l’offre de plusieurs partenaires, de créer des plates-formes d’échange de contenu ou des plates-formes transactionnelles interentreprises, ou encore, d’échanger des informations concernant des clients, la modélisation de ces accords reste complexe. Outre les modalités contractuelles qui doivent être formalisées, il faut également gérer les processus au cas par cas et réaliser l’intégration entre les applications.
Simple et efficace
Lancé dès 1998 par Vignette, un éditeur spécialisé dans l’e-commerce, ICE (Information & content exchange) est, depuis, devenu un protocole, ratifié par le W3C, qui simplifie la modélisation de ces accords. Soutenu par de grands acteurs du marché, dont Akamaï, Documentum, Intershop ou Microsoft, ICE s’appuie sur XML pour normaliser ces échanges. Le principe de fonctionnement de ICE est simple : les modalités contractuelles de l’accord (nature de l’information échangée ou de la transaction, fréquence de livraison d’un contenu, présentation, mode de diffusion, tarif, paiement, renouvellement tacite ou pas, etc.) sont formalisées dans un fichier XML, unique et nominatif, selon un schéma propre à ICE.Sauvegardé sur le serveur de la société qui gère l’accord, ce fichier sert de base à l’automatisation de la gestion des échanges entre les deux partenaires. Concrètement, ICE prend ses instructions dans le fichier pour gérer l’accord sans aucune intervention humaine. Ainsi, à date fixe, il publie automatiquement un contenu défini sur le site du partenaire qui a acheté des informations ; de même, il intègre à la volée l’offre du partenaire à un portail si le profil du client connecté à ce moment-là correspond à un contexte défini dans le fichier ; ou encore, il alimente régulièrement la base de prospects du partenaire.
Des systèmes communicants
L’échange d’informations peut être incrémentiel (seules les modifications depuis le dernier échange transiteront sur le réseau), ou l’on peut effectuer une mise à jour complète. Si les deux partenaires disposent d’applications compatibles ICE, les systèmes communiquent directement. Le cas échéant, les informations sont délivrées par courrier électronique ou ” poussées ” par des mécanismes de push ou de pull vers le partenaire qui devra alors développer un sous-programme spécifique afin de les injecter dans son application. Dans tous les cas de figure, il évite la gestion manuelle des accords commerciaux, ce qui, en soi, constitue déjà un gain de temps précieux.
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