S/390, AS/400, RS/6000, Netfinity, ces quatre plates-formes, qui couvrent l’ensemble des productions d’IBM en matière de serveurs, seront bientôt compatibles avec Linux. Cela ne signifie pas l’abandon des systèmes d’exploitation utilisés aujourd’hui (OS/390, OS/400, AIX, l’Unix d’IBM, et Windows NT), mais IBM s’engage à faciliter au moins la cohabitation d’environnements différents, voire à fournir des versions de Linux pour ces différentes plates-formes. Sam Palmisano, qui dirige l’IBM Server Group (chargé de toute l’activité serveurs du constructeur) a annoncé cette stratégie dans une lettre interne. “Nous pensons être, aujourd’hui, sur le point d’effectuer un nouveau saut dans la technologie. La prochaine génération d’outils de e- business verra une demande accrue des consommateurs pour les standards ouverts, afin d’assurer l’interopérabilité entre les différentes plates-formes “, a déclaré Sam Palmisano, pour justifier cette orientation.
Dynamiser les ventes de serveurs
Le fondateur de la division Internet d’IBM, Irving Wladansky-Berger, à l’origine de la stratégie e-business du groupe, dirigera cette nouvelle division. Celle-ci fédérera l’ensemble des développements Unix d’IBM. Sa tâche consistera à dynamiser les ventes de serveurs, en assurant la promotion des machines équipées de Linux. Rappelons que la vente de matériel représente encore presque 50 % des 90 milliards de dollars (88,7 milliards d’euros) de recettes d’IBM. La nouvelle entité devra mettre en place une structure spécifique de ventes et de marketingSi tous les constructeurs se rallient à Linux, IBM semble décidé à le faire à grande échelle. L’ambition affichée de fédérer la gamme des serveurs, grâce à un OS unique, peut en cacher d’autres, comme celle d’inquiéter Microsoft, ou d’aller menacer Sun, fort bien implanté dans le monde Internet.
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