Les limites sont faites pour être dépassées. C’est exactement ce que les chercheurs du laboratoire d’Almaden ont fait en brisant le plafond paramagnétique, qui est la densité limite à partir de laquelle les bits stockés sur un plateau magnétique de disque dur deviennent instables, et donc illisibles, faute de pouvoir conserver leurs polarisations. Cette limite se situait entre 20 et 40 milliards de bits au pouce carré, limite pratiquement atteinte par les disques durs actuels.
Des disques pour PC de 400 Go
Les chercheurs d’IBM estiment pouvoir atteindre 100 gigabits par pouce carré d’ici un à deux ans. IBM sera alors capable de stocker 6 Go de données sur son modèle Microdrive (grand comme une pièce de un franc) contre 1 Go aujourd’hui, et de fabriquer des disques pour PC d’une capacité de 400 Go.Les laboratoires d’Almaden ont mis au point une technique pour déposer une pellicule ultrafine de ruthenium (RU), un métal précieux, entre deux couches de matériau magnétique. Baptisée poussière de fée (pixie-dust), cette fine couche de trois atomes d’épaisseur prise en sandwich entre les deux couches magnétiques crée un effet connu sous le nom de couplage antiferromagnétique (AFC), soit la création d’un champ électromagnétique plus stable et puissant que celui créé avec un matériau simple couche. En effet, la pellicule de ruthenium force la couche adjacente à maintenir une charge magnétique opposée, ce qui préserve ainsi la cohérence des bits. Pour l’heure, les premiers disques à disposer de pixie-dust sont les Travelstar 48 GH, 30 GN et 15 GN. Ils sont commercialisés depuis le 27 mars. À terme, IBM prévoit de doter tous ses disques durs de la technique AFC.
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