‘ Toi-même ! ‘, semble avoir répondu la semaine dernière IBM à SCO Group. Le constructeur américain a en effet déposé plainte jeudi dernier contre l’éditeur, alors que ce dernier a déjà intenté une action
en justice contre lui.En mars, SCO, qui détient certains droits d’exploitation du système Unix, réclamait un milliard de dollars de dommages et intérêts à IBM, accusé d’avoir violé ses droits. Pour l’éditeur, le constructeur se serait servi d’éléments du
code source de l’Unix de SCO (Unixware) pour améliorer sa propre version, AIX. Ces mêmes éléments auraient ensuite été cédés à la communauté Linux.Du coup, au mois de juin, SCO mettait fin à la licence de distribution d’Unix accordée jusque-là à IBM, et avertissait d’éventuelles poursuites 1 500 entreprises utilisant le système d’exploitation Linux.
Rassurer les clients d’IBM
En pleine conférence Linux World, IBM a donc réagi, sur le même ton. SCO est en effet accusé à son tour de violer quatre des brevets déposés par IBM sur ses logiciels. Le constructeur réclame des dommages et intérêts. Il dénonce
également l’arrêt abusif par SCO de l’accord de licence de distribution d’Unix. Le contrat signé à l’origine entre les deux parties précisait en effet que les droits de distribution d’IBM étaient irrévocables.IBM s’est également tourné vers ses clients. Le vice-président des ventes de systèmes, Bob Samson, leur a précisé que l’action intentée par SCO servait surtout à lui faire tirer profit de droits, à la base limités, sur une vieille
version d’Unix, et à introduire le doute sur les places de marché.La semaine dernière, SCO a doublé le prix de licence pratiqué sur chaque ordinateur sous Linux, mais l’éditeur n’a pas encore fait la preuve que le code source contient des éléments sur lesquels il a des droits.
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