Une nouvelle révolution, aussi importante que celle de l’e-business est en marche : l’e-business on demand. Pour expliquer ce terme, IBM fait le parallèle avec des services tels que l’électricité ou le gaz. Ces services ne sont jamais délivrés en interne, ils ne sont pas facturés à prix fixes, et personne ne possède de centrale dans son entreprise. L’usager ne paie que ce qu’il a consommé.L’e-business on demand fonctionne de la même manière. Il s’agit de délivrer des services informatiques dont l’entreprise a besoin, au moment où elle en a besoin. Ces services seront ensuite facturés en fonction de leur utilisation. L’e-business on demand fait ainsi passer de l’approche de prix fixe, à un système de pay-as-you-go. Cette mise à disposition des moyens informatiques peut concerner le stockage des données, l’e-commerce, l’hébergement de sites Web, ou encore, des applications de gestion de la relation clients ou de business intelligence. Les clients potentiels sont ceux qui ne veulent plus investir des sommes importantes dans l’achat d’équipements et, surtout, ceux qui doivent supporter des ruptures de charges importantes. Pour ces derniers, il est toujours très difficile de dimensionner correctement le système informatique. Ils attachent, par conséquent, une plus grande importance à la flexibilité des moyens et des coûts.
De gros moyens mis en ?”uvre
Cette nouvelle approche est mise en place par IBM Global Services qui, avec un chiffre d’affaires de 36 milliards de dollars en 2001, s’enorgueillit d’être la première société de services au monde. IBM Global Services compte, en effet, 149 000 collaborateurs, dont 10 550 en France, en Belgique et au Luxembourg. L’offre e-business on demand qu’il propose est divisée en trois composantes : une infrastructure matérielle, des solutions logicielles prépackagées et, enfin, le conseil.Pour mettre en place cet outsourcing stratégique, IBM a employé les grands moyens, en créant, à Montpellier, un des sites les plus sécurisés au monde. Le choix de l’endroit ayant été dicté par la présence sur place d’un important centre de compétences, puisque plus de trois cents personnes y travaillent déjà. Occupant une surface de 15 000 m2, c’est également le plus grand site d’Europe. Il est constitué de deux bâtiments éloignés de 400 m, l’un servant de sauvegarde en temps réel à l’autre. Ainsi, un des bâtiments peut être complètement détruit sans qu’il y ait de pertes de données. Un troisième bâtiment, la salle blanche, est utilisé pour les récupérations après désastres.
Deux lignes redondantes à 622 Mbit/s
Le centre est alimenté par un réseau optique à très hauts débits, composé de deux lignes redondantes à 622 Mbit/s chacune. Il est d’ailleurs prévu d’augmenter prochainement ce débit à 1,2 Gbit/s. Les autres centres français, moins performants, ferment les uns après les autres, ce qui oblige à basculer sur Montpellier environ sept à huit clients par semaine. Ce centre, opérationnel depuis début janvier, a été inauguré officiellement le 24 juin 2002.
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