‘ IBM France dit supprimer 148 postes, mais ce sont en fait 450 emplois qui vont disparaître d’ici à 2008, dont 192 avant le mois de mai ! ‘ ; ‘ La direction est
déloyale, elle ne joue pas le jeu et nous met devant les faits accomplis. ‘ La colère gronde au sein de
la CGT, à la suite de l’annonce faite par IBM France lors de son Comité central d’entreprise.Big Blue France a en effet profité de la réunion du 22 mars pour présenter son plan prévisionnel biennal, en accord avec la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences (GPEC) signée en 2005. Si l’entreprise annonce bien
la suppression de 148 postes sur l’effectif global d’IBM France, elle conclut néanmoins son plan en parlant d’‘ une problématique particulière en 2007 caractérisée par un sureffectif de 192 emplois qui ne peut être
résorbé sans mise en place de mesures spécifiques ‘, avec une échéance établie au 25 mai 2007 (selon sa note confidentielle en date du 22 mars).
450 suppressions de postes d’ici à 2008
‘ La direction ne s’est pas contentée de nous annoncer un plan de sauvegarde de l’emploi [PSE, NDLR] qui n’était pas inscrit à l’ordre du jour, s’insurge Jean-Claude Arfélix, élu du
CCE et représentant de la DSC CGT. Elle a aussi lancé immédiatement la procédure de suppression de ces 192 postes. Nous mettant dans l’impossibilité de nommer un expert et de prévoir une solution alternative basée sur des formations
ou autres. ‘Pratiquement tous les sites géographiques de l’entité française devraient être touchés par ces suppressions. Les secteurs visés sont plus particulièrement ceux liés aux services internes et aux services clients : achats, ressources
humaines, etc.Tous secteurs confondus, la diminution du nombre de postes devrait atteindre 450 selon la CGT. Un certain nombre de ces emplois est voué à être délocalisé à l’étranger. A l’instar des RH, ‘ dont une partie est
déjà localisée en Hongrie ‘, précise le syndicaliste. Qui souligne la contradiction avec les résultats en progression d’IBM Corp : + 25 % par action en 2006 selon la CGT. La direction de la communication s’est
refusée à tout commentaire sur les chiffres avancés par les syndicats, maintenant son chiffre total d’environ 150 suppressions de postes à la fin de 2008, soit 1,5 % des effectifs.
Une communication inadéquate
Après la vague de suppressions de postes du printemps 2005, qui avait vu les effectifs se réduire de quelque
1000 postes, il semblerait que Big Blue France n’ait toujours pas trouvé un mode de communication adéquat avec ses syndicats.‘ IBM ne se donne pas les moyens de reconvertir son personnel et de le faire évoluer, regrette Jean-Claude Arfélix. On aimerait qu’un accord de départs en préretraite à partir de
cinquante-cinq ans soit mis en place, par exemple. Mais la direction préfère définir les secteurs qui doivent être touchés et les individus qui sont ciblés. Pourtant, la situation d’IBM au niveau mondial est excellente, et celle de la branche
française est bonne, comme le reconnaît la direction ! ‘
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