Passer au contenu

IBM : des circuits nanométriques pour des ordinateurs et tablettes flexibles

Les chercheurs d’IBM ont réussi à créer des circuits « imprimés » nanométriques sur des supports souples, ce qui ouvre la porte à de nombreux usages médicaux et mobiles.

C’est une première. Un nouveau saut en avant vers un monde de nanotechnologie. IBM vient de mettre au point une technologie permettant de fabriquer des circuits électroniques sur des supports souples. Pour réussir ce tour de force, les chercheurs de Big Blue recourent non pas à des méthodes « conventionnelles » qui utilisent des semiconducteurs organiques ou amorphes mais à une technique nommée Controlled Spalling.

Fin, souple et léger

Pour schématiser, il faut imaginer que le circuit est un jambon ou un saucisson dont on va couper des tranches, très fines. Une sorte « d’épluchage » par couche du substrat, du support sur lequel est gravé le circuit. Circuit ensuite appliqué sur une couche plastique ou de toute autre matière flexible.

On obtient ainsi un circuit « imprimé » sur un support 10 000 fois plus fin qu’une feuille de papier et donc extrêmement souple. Le rayon de courbure est de seulement 6 mm, d’après IBM, il est donc possible d’enrouler ce circuit sur tout et n’importe quoi. On peut également imaginer l’intégrer à des périphériques extrêmement divers. Qu’il s’agisse d’un prototype de tablette ou de PC souples ou même d’un équipement rigide qui tirera en revanche bénéfice de l’autre gain de cette technologie : l’allègement considérable du circuit.

De nouveaux horizons

« Pour certaines applications telles que les satellites orbitales et les produits portables de grande consommation, le poids des puces intégrées est un facteur primordial. Les circuits fins et flexibles sont si légers qu’un nombre important de ces ciruits peuvent être empilés pour fournir une puissance de calcul sans précédent. », déclare ainsi Stephen Bedell, un des chercheurs à l’origine de cette invention.
Ces circuits en sus d’être souples, fins, légers consomment très peu d’électricité (0,6 volt), ce qui les désigne tout particulièrement pour des usages mobiles ou même médicaux. Pour l’instant, IBM n’a fait démonstration de cette nouvelle technique qu’en créant les premiers modules de mémoire vive souple.

Sources :
Publication Nanoletters
Blog IBM Research

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Pierre Fontaine