Comme la plupart des industriels, le constructeur américain croit dur comme fer aux nanotubes de carbone : “Ce sont les meilleurs candidats pour remplacer le silicium, d’ici 10 ou 15 ans “, prédit Phaedon Avouris, responsable de l’activité nanosciences chez IBM Research. Après avoir mis au point un procédé de fabrication de ces nanotubes en avril, IBM a annoncé, la semaine dernière, avoir construit le premier nanocircuit logique. Certes, il n’est capable d’effectuer qu’une seule opération élémentaire : il s’agit d’un inverseur, transformant un 0 en 1 et vice versa. Il fonctionne avec deux nanotransistors, l’un de type P, l’autre de type N. Et l’avancée d’IBM se situe à ce niveau : s’il était possible de fabriquer des transistors de type P, la difficulté était d’obtenir un nanotransistor de type N, les deux types étant indispensables pour la construction de circuits logiques.
Vers des puces microscopiques
Ces chercheurs ont transformé un nanotransistor de type P en type N en le chauffant sous vide. À l’aide de deux nanotubes, ils ont ainsi pu créer un inverseur. Mais ils ont aussi obtenu le même résultat à partir d’un seul nanotube en le plaçant sur des électrodes en or. L’ensemble est recouvert par une couche isolante, puis une partie est découverte par lithographie électronique. La partie découverte est dopée à l’aide de potassium, ce qui transforme cette section du nanotube en transistor de type N, la section recouverte par l’isolant étant un nanotransitor de type P. Résultat, un inverseur logique constitué d’un seul nanotube de 1,2 nm de diamètre. De plus, le gain de cet inverseur est supérieur à 1 (1,6), condition essentielle pour la constitution de circuits plus complexes et de processeurs puissants de taille microscopique.
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