A la grande surprise du groupe Java Community Process (JCP), l’un de ses membres les plus éminents, IBM, s’est opposé au vote de la version 1.3 de la spécification standard J2EE. Et ce même si, sa contestation étant isolée, il n’a d’autre choix au final que de se rallier. Big Blue s’érige contre l’obligation faite aux éditeurs de serveurs d’applications J2EE d’intégrer une implémentation du gestionnaire de middleware asynchrone JMS (Java Messaging Service).Pour se justifier, il établit une analogie entre JDBC et JMS. Une API reste, selon lui, le meilleur mécanisme pour accéder à un gestionnaire de ressources, qu’il s’agisse d’une base de données ou d’un middleware (JMS, dans le cas présent). Compaq ne se dit pas insensible à cet argument, mais souligne en revanche que l’inclusion des Message Driven Beans dans J2EE 1.3 exige l’appel à des services JMS en natif. Pour BEA, la position de Big Blue revient à priver les serveurs J2EE de capacités de services web asynchrones, dont IBM se veut pourtant le chantre.Interrogé sur ces deux points, ce dernier n’apporte pas de réponse. Il préfère plutôt avancer un second argument plus étonnant : l’intégration obligatoire de JMS dans J2EE 1.3 menacerait l’indépendance des jeunes éditeurs JMS. Un avis que fustige Carl Zetie, du Giga Group, qui rappelle que la consolidation du marché J2EE est déjà en marche.D’autres voient dans l’obstination d’IBM, sa volonté de protéger les quelque 50 % de parts de marché détenues par son middleware MQSeries. Lequel est déjà étroitement interfacé à son serveur J2EE WebSphere 4.0…
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