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IBM ajoute la traduction à ses services d’infrastructure

WebSphere Translation Server, le serveur de traduction à la volée du constructeur, reconnaît huit langues et traite jusqu’à cinq cents mots à la seconde.

Mauvaise nouvelle pour les rares spécialistes de la traduction automatique : IBM investit ce secteur épargné jusqu’alors par les grands éditeurs. Les Systran, Lernout & Hauspie et Transparent Language vont devoir bientôt affronter le géant de l’informatique. Après une première expérience en Allemagne, celui-ci s’apprête à commercialiser au niveau international WebSphere Translation Server. Ce serveur de traduction à la volée, qui viendra enrichir ses services d’infrastructure, reconnaît huit langues : l’anglais, l’allemand, l’espagnol, le français, l’italien, le chinois (simplifié et traditionnel), le coréen et le japonais. Il n’est toutefois bidirectionnel qu’entre l’anglais et les langues européennes. Avec les langues asiatiques, le service ne fonctionne qu’à partir de l’anglais.En termes de qualité de résultat, le logiciel d’IBM ne prétend pas rivaliser avec les traductions professionnelles. Il se fixe plutôt comme objectif de donner une idée du contenu d’un document. En dépit de cette restriction, les besoins sont immenses – principalement du fait de l’explosion des communications sur internet et de son caractère de plus en plus cosmopolite et de moins en moins anglophone. IDC évalue ainsi le marché de la traduction automatique à près de 400 millions de dollars en 2003.

Sa première mission : traduire les pages web

“Pour des questions de coût et de disponibilité, il est bien souvent impossible de recourir à des traducteurs”, précise Jean-Marc Langé, responsable des solutions vocales d’IBM France. WebSphere Translation Server cible avant tout la traduction de pages web, sa fonction première. Même s’il prend aussi en compte le courrier électronique et les échanges via une messagerie instantanée. Pour ces dernières applications, la difficulté est accrue par la diversité des sujets abordés et l’emploi d’un langage moins ” canon “. Toutefois, WebSphere Translation Server a un argument de poids en sa faveur : sa puissance.En effet, selon IBM, il peut traiter de deux cents à cinq cents mots par seconde en fonction de la configuration matérielle. Ce logiciel, qui a vocation à se fondre dans les services d’infrastructure de l’éditeur, est équipé de connecteurs pour se greffer sur le serveur d’applications maison et les logiciels de Lotus : le logiciel de travail de groupe Domino et la messagerie instantanée Sametime. Il sera bientôt possible de le juger en ligne. Wait and see.

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Olivier Roberget