Gradient Ventures : ce nom ne vous dit rien et pourtant il a en lui les germes du Skynet de Terminator. Sous ce nom se cache le fonds d’investissement que Google a fondé en 2017 pour financer des projets liés à l’intelligence artificielle. Comme le révèle le site d’enquêtes « The Intercept », ce fond est loin d’être neutre et permet à Google d’avoir les coudées franches en matière de technologies liées à la défense.
Car en la matière, les employés de Google on fait savoir à leurs chefs l’an dernier qu’ils n’étaient pas prêts à développer des outils qui puissent être utilisés comme des armes. Dénonçant le projet « Maven » qui avait pour but de livrer au Pentagone des outils d’IA à destination des drones militaires, 4.000 employés signataires d’une pétition ont forcé Sundar Pinchai à renoncer au contrat.
C’était sans compter Gradient Ventures. Détaché de la pression des « Googlers » comme s’appellent parfois entre eux les employés de la firme, Gradient Ventures pilote de petites entreprises spécialisées, moins influencées par la culture du Google originel qui prônait le « Don’t be evil ». Des startups comme Cogniac, qui fournit des solutions de traitement d’images capturées par les drones à l’armée américaine et à un comté d’Arizona pour analyser les visages des personnes traversant la frontière mexicano-américaine. Des activités pas vraiment « Google compatible , mais qui utilisent pourtant, directement ou indirectement des technologies voire des employés de chez Google.
Des employés qui ne sont pas dupes et dont certains se sont confiés anonymement à The Intercept, dévoilant que les startups telles Coignac utilisaient non seulement les outils, mais parfois aussi les données d’entraînement d’IA produites par Google.
Sans être directement impliqué dans le développement de technologies à usages militaires, Google continue tout de même son « effort de guerre » dans le secteur grâce à cette astuce.
Source : The Intercept
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