Les entreprises d’IA ne peuvent décidément pas y échapper. Les créateurs et les éditeurs n’en finissent plus de les accuser de pillage de leurs œuvres et de leurs contenus pour entraîner leurs modèles à moindre frais. Cette fois, c’est Cohere qui est au cœur d’une plainte déposée par plusieurs groupes américains, canadiens et anglais. Forbes, The Atlantic, Business Insider, Politico, Condé Nast et bien d’autres ont joint leurs forces.
Vol d’articles et faux contenus
Les plaignants ont identifié plus de 4 000 articles — une liste non exhaustive — qui auraient été moissonnés sans autorisation par Cohere. Outre l’entraînement des modèles IA, ce contenu est aussi utilisé pour générer des résultats. « Non content de simplement voler nos œuvres, Cohere fabrique également de manière flagrante de faux articles et nous les attribue, induisant le public en erreur et ternissant nos marques », poursuit la plainte.
Les éditeurs réclament des dommages et intérêts se montant jusqu’à 150 000 $ par œuvre contrefaite (soit 600 millions de dollars, voire plus encore), ou un montant basé sur les profits de Cohere. La start-up a été valorisée à hauteur de 5 milliards de dollars durant son dernier tour de table. Autre demande : que Cohere détruise toutes les copies contrefaites des œuvres protégées, et qu’un filtre soit mis en place pour empêcher le système de récupérer ou de copier du contenu protégé.
Fondée en 2019 par d’anciens chercheurs de Google et basé à Toronto, Cohere propose des solutions d’IA générative pour les entreprises, avec un accent sur l’accessibilité et l’intégration dans le cloud. Ses modèles sont conçus pour des tâches comme la génération de texte, l’analyse de données et l’automatisation des interactions clients.
Cohere qualifie la plainte d’infondée et défend « fermement » ses pratiques d’entraînement « responsable » de ses modèles IA. « Nous avons toujours donné la priorité à des contrôles visant à réduire le risque de violation de la propriété intellectuelle et à respecter les droits des titulaires », assure l’entreprise à ArsTechnica.
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