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Huit radios Wi-Fi pour écouter des milliers de stations

Elles ressemblent à d’antiques transistors, voire à des jouets, et pourtant, elles permettent d’écouter les radios du Web. Des ” postes ” Wi-Fi de 129 à 299 euros.

De prime abord, on a l’impression de plonger dans le passé en les regardant. Mais sous leur air rétro, avec leurs lots de gros boutons, de haut-parleurs et d’afficheurs monochromes, il s’agit bien de postes de radio de nouvelle génération : ils se connectent sur votre point d’accès à Internet (box ou routeur) en utilisant la technologie sans fil Wi-Fi pour diffuser les milliers de webradios qui émettent sur Internet.

Fini la radio de proximité : vous pouvez tout autant écouter une station française qu’une obscure station hawaïenne. Et comme le flux reçu – on ne parle plus d’ondes hertziennes – est numérique, la qualité audio peut être, si le diffuseur l’a décidé, bien plus élevée que celle d’une radio classique.

Des radios poids lourds

Tous les constructeurs, à l’exception de Revo avec sa Pico Wi-Fi, se rejoignent : un poste de radio Wi-Fi se doit d’être grand… et d’un poids redoutable ! Seules la My Du@l Radio 700 de Sagem, la Liveradio d’Orange et la MusicPal de Freecom pèsent moins de 1 kg. Il faut le savoir, ces radios ne sont pas destinées à être déplacées. D’autant plus qu’à part la Liveradio et la Pico Wi-Fi, aucun poste ne peut être alimenté par des batteries. Mais le poids et la taille s’accompagnent d’un certain confort d’utilisation. Quatre de ces radios sont livrées avec une télécommande bien pratique.

Sur les boîtiers eux-mêmes, les interfaces se ressemblent avec des écrans monochromes bien lisibles sur lesquels s’affichent les menus, les listes de radios classées par thèmes, langues, etc., ou des informations complémentaires sur les stations ou les fichiers audio. La navigation s’effectue en utilisant des boutons, des molettes, des pads directionnels plus ou moins pratiques…

Un bon point : la configuration est simplissime. Une fois branchées, les radios détectent toutes seules les réseaux Wi-Fi. A vous de sélectionner le vôtre, en entrant si besoin votre clé d’encryptage WEP ou WPA. Mais petit bémol, certains modèles (Pinnacle, Sagem et Orange) utilisent la norme Wi-Fi 802.11b, ce qui peut ralentir légèrement tout votre réseau Wi-Fi s’il est à la norme Wi-Fi 802.11g !

Ces radios d’un nouveau genre disposent tout de même d’un atout de taille : elles savent lire les fichiers audio présents sur un PC ou un périphérique de stockage (à l’exception de la Liveradio qui est capable de lire seulement ceux en provenance d’un périphérique de stockage). Une manipulation qui, de toute façon, requiert l’installation d’un logiciel spécifique.

Deux modèles (Orange et Sagem) arborent une prise USB pour brancher une clé ou un disque dur, tandis que la SoundBridge Radio dispose d’un lecteur de cartes mémoire SD. Mais attention, les formats de fichiers audio acceptés diffèrent d’un modèle à l’autre, le Wav, l’AAC et le WMA n’étant pas reconnus par tous.

Et seules les radios de Pinnacle et de Terratec peuvent lire les fichiers musicaux WMA dotés de mesures de protection contre la copie, les fameux DRM. Quant aux contenus protégés achetés sur iTunes Store, aucun modèle ne peut les lire… Une fois le poste allumé, on note un écart important du nombre de stations listées par l’une et l’autre des radios, ce qui s’explique par l’existence de nombreux standards technologiques de diffusion des webradios, qui ne sont pas tous pris en compte par les différents boîtiers. Résultat, il est impossible, par exemple, d’écouter France Inter sur la Noxon iRadio, la RX i300 WL, la Pico Wi-Fi et la Quattro ! Un comble ! Une fois calé sur une station, inutile d’espérer un son ne serait-ce que correct. La mesure de la bande passante audio ainsi que le ressenti de notre jury est sans appel. Seuls Scott avec la RX i300 WL et Terratec avec la Noxon iRadio s’en tirent avec les honneurs.

Des erreurs de jeunesse

De plus, à part la Liveradio et la SoundBridge, les autres modèles sont en mono. Et aucune ne dispose d’une sortie audio numérique, elles ont au mieux une prise RCA, la plupart du temps une prise casque, et parfois rien ! Bref, les radios Wi-Fi apparaissent comme des gadgets trop récents pour être convaincants. On rêve d’un modèle léger, de petite taille, alimenté par batteries, capable de diffuser un son de qualité… pour une centaine d’euros de moins ! Gageons que ces radios, dont les promesses sont alléchantes, évolueront rapidement, en qualité comme en prix. D’ici là, il est urgent d’attendre…

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Stéphane Viossat