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Hubert Cospain passe de puces en puces

L’ex-directeur général France de la micro-informatique chez Hewlett-Packard rejoint une filiale de Gemplus.

H ubert Cospain briguait le poste de directeur général France de Hewlett-Packard (HP). Il n’a obtenu que le titre de ” conseiller du président “. Un placard doré qui, bien qu’honorable, ne convenait pas à cet homme de 49 ans. Par l’entremise d’un ami, il contacte Jean Schmitt, PDG de SLP Infoware, racheté par le leader de la carte à puce Gemplus en octobre.Fort d’une expérience de plus de vingt ans chez le constructeur informatique, le nouveau vice-président de SLP aura pour mission de commercialiser P-CRM (Predictive Customer Relationship Management), un “ logiciel s’appuyant sur des algorithmes [et qui] permet d’anticiper les comportements de l’utilisateur d’un téléphone mobile, par exemple . L’ennemi mortel des “telcos”, poursuit Hubert Cospain, c’est le taux de “churn”, c’est-à-dire le nombre de clients perdus“. Ainsi, l’utilisation de ce logiciel contribuerait à fidéliser le consommateur.La solution de SLP, en calculant un certain nombre de paramètres, démographiques par exemple, permet à un opérateur de savoir quel produit ou quelle offre marketing proposer. Mais la mission de Hubert Cospain ne se limitera pas à cela. “L’objectif de SLP n’est pas de conserver un caractère de village gaulois. ” Autrement dit, la société n’a pas vocation à rester une entité en gestion autonome du spécialiste de la carte à puce. Ainsi une offre commune devrait voir le jour. En phase pilote, le projet marie les compétences en gestion de la relation client de SLP et la carte Sim utilisée par les opérateurs. Hubert Cospain a été engagé pour commercialiser ce produit. Il disposera probablement d’un bureau au siège de Gemplus.Et de rappeler qu’avec 8 000 personnes et un chiffre d’affaires de 1,2 milliard d’euros (7,9 milliards de francs) en 2000, le leader des cartes à puce a de quoi séduire. En revanche, la part réalisée par SLP reste confidentielle. La filiale a encore des allures de start-up, avec moins de 100 salariés et 25 clients, entre autres Bouygues Telecom et le Singapourien Singtel Mobile. Et le vice-président de se réjouir de la dimension internationale de son poste : “Mon vrai bureau, c’est l’avion “.

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Valérie Quélier