En inscrivant Huawei sur liste noire commerciale en 2020, les États-Unis ont pratiquement réussi à éliminer l’entreprise chinoise du marché du smartphone. Loin derrière ses concurrents en Europe et distancé depuis peu en Chine, Huawei n’est plus aussi puissant qu’il ne l’était auparavant. Il faut dire que ce bannissement le prive de nombreux composants importants et des logiciels américains, comme les services Google indispensables au bon fonctionnement d’Android.
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Dans un mémo interne envoyé à tous ses employés, Ren Zhengfei, le fondateur de Huawei, affirme que tout doit être fait pour que son entreprise devienne désormais un géant du logiciel.
Selon lui, un logiciel développé en interne sera « hors du contrôle des États-Unis » et offrira « une plus grande indépendance et autonomie ». C’est l’agence Reuters qui a pu consulter cette note.
HarmonyOS, les premières pièces du puzzle
Celles et ceux qui suivent assidûment l’actualité de Huawei ne sont certainement pas surpris par ces déclarations. Depuis fin 2019, le géant chinois a en effet entrepris un changement de direction.
De plus en plus de services maison sont lancés (Petal Search, Petal Maps, Celia, Huawei Mobile Services…) et, progressivement, Huawei se prépare à déployer HarmonyOS, son propre système d’exploitation mobile, en remplacement d’Android.
Bien sûr, tout ceci est encore très expérimental. HarmonyOS est notamment accusé d’être un simple fork d’Android avec un nouveau nom, et ne devrait pas vraiment se distinguer avant plusieurs années.
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À court terme, Ren Zhengfei se dit conscient de la difficulté de la tâche. En revanche, avec le temps, il pense que Huawei pourra revenir en force en Europe, en Asie et en Afrique.
Pour la première fois, il se dit aussi favorable à un bannissement des États-Unis en Chine.
« Si les normes américaines ne correspondent pas aux nôtres, et si nous ne pouvons pas entrer aux États-Unis, alors les États-Unis ne doivent pas entrer sur notre territoire ».
Jusqu’à aujourd’hui, la direction de Huawei s’était toujours opposée à un éventuel bannissement des entreprises américaines, comme Apple, en Chine.
Source : Reuters
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