« Et si on vous disait qu’il y a encore un potentiel d’un milliard d’abonnés inexploité dans le monde ? », a lancé le CEO de Huawei en inaugurant le Global Mobile Broadband Forum à Londres la semaine dernière. Alors que la pénétration du smartphone a atteint son maximum dans 120 pays à l’international, le groupe chinois semble avoir trouvé la parade pour relayer la croissance des opérateurs. Après avoir connecté les humains, l’idée est maintenant de connecter les objets et même … les animaux ! Avec les vaches en première ligne de mire et un potentiel de très exactement 1,2 milliards de têtes de bétail.
« Les vaches connectées peuvent devenir des vaches à lait », a même osé Ken Hu, dont le jeu de mot risque de ne pas être apprécié par les défenseurs des animaux. Il fait miroiter un Arpu de 10 dollars par vache et par an aux opérateurs. En Chine, 5000 bovidés sont déjà équipés d’un petit boîtier porté autour du cou contenant un GPS, un capteur de température et une carte SIM 4G. Le service est commercialisé par China Mobile et le dispositif fabriqué par la société Aotoso. La formule de base sans capteur additionnel coûte 45 dollars à l’agriculteur la première année, puis baisse à 10 dollars par an. Et la batterie dure cinq ans.
Une application de la technologie NB-IoT
L’intérêt est de pouvoir localiser l’animal pour lui laisser davantage de liberté. Mais aussi de contrôler sa santé en permanence. Ce qui aurait des conséquences positives sur la production de lait. La surveillance de sa température permettrait enfin de prédire le bon moment pour inséminer l’animal mais d’anticiper également le vêlage.
Ce n’est pas la première fois que des vaches sont ainsi connectées. Le Salon de l’agriculture 2017 à Paris avait été l’occasion d’exposer différentes solutions comme le thermomètre vaginal Vel’Phone de Medria qui permet d’envoyer un SMS à l’éleveur lors d’une fièvre annonciatrice d’une mise bas. Il existe aussi des colliers connectés français pour vaches commercialisés par la société Biopic.
La nouveauté dans ce qui est présenté par Huawei, c’est le recours à la technologie NB-IoT (NarrowBand-IoT). Ce standard longue portée et basse consommation a été mis au point en 2016. Il est dédié aux objets connectés. Son avantage est de fonctionner avec le réseau 4G déjà existants. Ces vaches connectées sont l’une de ses premières applications. « L’intérêt de cette technologie est de ne pas avoir à installer d’antennes comme pour LoRa ou Sigfox », fait observer Jimmy Xu, vice-directeur marketing des produits mobiles IoT chez Huawei.
Prochaine ambition affichée pour Huawei ? Connecter les moutons. Un millier d’entre eux testent déjà un nouveau dispositif en Norvège en coopération avec l’opérateur Telia Norway.
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