Et si le ratio de l’écran de votre futur PC portable était l’argument majeur de votre choix ? Vous n’y croyez pas ? Réfléchissez bien : alors que l’écran est, avec le clavier, l’interface avec laquelle vous êtes le plus en « contact », ce sont plus souvent la rapidité du processeur, l’endurance de la batterie, le nombre et la nature des prises, le format de l’appareil, etc. qui sont évalués et qui conditionnent nos décisions d’achat.
Pourtant, ce sont désormais des « détails » tels que la qualité – et ici le format – d’un écran qui devraient faire la différence. Pourquoi ? Simplement parce que de nombreux composants ont atteint leur seuil de qualité suffisante : à partir d’un certain prix, les batteries tiennent plus de 4-5h, les processeurs permettent, dès l’entrée de gamme, de lire des vidéo 1080p voire de la 4K les doigts dans le nez, dès 8 Go de RAM il n’y a plus de ralentissements avec les applications classiques (Word, navigateur web, etc.). Un Core i7 et 32 Go de RAM ne vont pas accélérer votre productivité sous Word ou Firefox. Mais un écran avec un meilleur confort de lecture, si.
Outre sa qualité de fabrication qui talonne méchamment Apple, le Matebok X Pro de Huawei a comme arme fatale ce précieux écran 3/2. Une dalle magnifiquement intégrée dans le châssis avec des bordures minimales qui fait la part belle au visionnage et à la lecture.
Ratio parfait pour l’image fixe et le texte
Le diable est dans les détails : le ratio 3/2 est plus haut que le 16/9… mais moins que le 4/3. Un genre de juste milieu entre le caractère productif du 4/3 – plus d’informations verticales – et l’aspect plus « cinéma » du 16/9. Mais à l’heure ou le smartphone, la tablette et la télévision sont tous (ou presque) en 16/9, il y a assez d’appareils au bon format pour profiter des films.
Si le 16/9 est idéal pour la vidéo et les jeux vidéo, le 3/2 est un vrai plaisir dans les applications liées au texte ou à l’image. Les capteurs APS-C et 24×36 (dits « plein format ») des reflex et hybrides – et de certains compacts – sont au format 3/2, ce qui permet de visionner les photos sans aucune bordure noire. Du pur plein écran. Et dans le cas du Matebook X Pro, quel écran ! Affichant 3000 x 2000 pixels (soit 6 Mpix), il est non seulement très lumineux mais profite de plus de bords très fins, ce qui en fait un régal pour les yeux.
Outre l’affichage des images, c’est aussi celui du texte qui fait la différence. Que cela soit pour l’écriture de documents – comme le présent article – ou pour la consultation de pages web, le format 3/2 permet d’afficher plus de lignes que le 16/9 et d’embrasser ainsi plus d’éléments. Idéal aussi pour les PDF, moins tassés que sur du 16/9 – même si les puristes et nostalgiques ne démordront pas des écrans 4/3 des mythiques Thinkpad.
Avec peu de bordures noires en vidéo, des photos « pleine poire » et une grande surface de lecture/travail, le 3/2 est pour nous le meilleur ratio d’image qu’un portable puisse offrir. Huawei n’est d’ailleurs pas le seul à utiliser des dalles en 3000 x 2000 : les Surface de Microsoft ou le HP Spectre x3 profitent de ce type de dalle. Apple utilise lui un autre format hybride sur la plupart de ses machines, le 16/10, un tantinet plus écrasé que le 3/2.
Pourquoi le 3/2 n’est (malheureusement) pas la norme
La première fois que nous avons vu un PC avec une dalle 3/2, c’était en 2013, lors de l’annonce du premier Google Chromebook Pixel qui affichait fièrement une définition de 1800 x 1200. S’il est longtemps resté une l’exception, c’est autant par immobilisme qu’à cause des contraintes que le passage depuis le 16/9 impose. Non seulement il faut lutter contre les habitudes – on nous a tellement bassiné avec le 16/9 -, contre les standards – les films et jeux sont en grande majorités dans ce ratio là – mais en plus il faut refaire les châssis des machines et acheter des dalles plus chères. Face au volume de production du ratio 16/9, il est évident que les dalles 3/2 sont bien plus chères, ce qui les cantonne pour l’heure à des machines haut de gamme comme le Matebook X Pro dont le premier prix au lancement était de 1499 euros. Espérons que le succès de ces machines « premium » incitent plus d’acteurs du monde informatique à sauter le pas…
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