Officiellement, la France n’a rien contre Huawei qui subit actuellement les foudres des Etats-Unis. Malgré tout, le gouvernement a concoté une loi 5G imposant un régime d’autorisation préalable aux opérateurs mobiles pour l’installation d’équipements radios. Et ce texte, approuvé hier soir par le Sénat, devrait avoir pour effet de limiter le recours au matériel du géant des télécoms chinois.
Les enjeux de sécurité de la 5G
Huawei n’est pas nommément visé, ni aucun autre équipementier. Mais le doute plane sur ses liens avec le gouvernement chinois, laissant craindre un possible espionnage passant par les équipements radio. Or, ce qui va changer d’ici deux ou trois ans avec la 5G, c’est que le matériel vulnérable aux écoutes autrefois contenu dans les cœurs de réseau va être décentralisé et déporté à proximité des antennes. Précisément là où intervient Huawei qui compte déjà comme clients Bouygues Telecom et SFR. Pour le gouvernement, on touche là à un problème de sécurité nationale.
Le texte peut encore être modifié
La loi a donc un but préventif. Elle va permettre en tous cas à notre pays, et en l’occurrence à l’Anssi, de se réserver le droit de refuser les équipements de certains acteurs au cas par cas. Toutefois, le Sénat a tenu à assouplir le texte initial, refusant notamment que les opérateurs communiquent l’emplacement géographique précis où ils comptent installer leur matériel. Les deux chambres parlementaires doivent encore s’entendre sur une version finale du texte et la voter en deuxième lecture. Mais plus rien ne s’oppose désormais au principe de l’autorisation préalable.
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