Depuis son arrivée au pouvoir, Donald Trump se montre particulièrement tenace dans ses relations envers la Chine. Suivant la doctrine du « America First », le président américain multiplie les critiques envers son rival. Quitte à prendre des mesures que nul n’aurait pensé imaginer il y a quelques années, comme une importante politique de taxation. L’inscription de Huawei sur liste noire ainsi que d’une trentaine de nouvelles entreprises chinoises a, depuis, grandement contribué à l’accentuation des tensions sino-américaines.
Malgré les paroles très sévères de Donald Trump envers la Chine, les représentants des États-Unis négocient activement avec leurs homologues de l’Empire du Milieu. À Bangkok, lors d’un sommet international qui s’est tenu le 4 novembre, le premier ministre chinois Li Keqiang et des représentants américains ont pu s’entretenir sur le sujet.
Huawei bientôt tiré d’affaire ?
Depuis le mois de mai dernier, les entreprises américaines ont l’interdiction formelle de travailler avec Huawei. L’entreprise chinoise n’a donc plus la possibilité d’obtenir de nouvelles licences Android, d’installer les services Google sur ses appareils et d’utiliser des technologies américaines. Cela peut être contraignant lorsque l’on est le deuxième vendeur de smartphones au monde. L’entreprise avouait d’ailleurs il y a quelques jours que son système d’exploitation Harmony OS n’était pas une alternative viable pour les smartphones.
Dans une interview à Bloomberg, le secrétaire américain au commerce Wilbur Ross a déclaré que des licences seront accordées aux entreprises américaines qui souhaitent travailler avec Huawei « très prochainement ». L’entreprise chinoise n’a donc plus qu’à espérer que cette promesse soit tenue puisque sa licence temporaire doit expirer le 19 novembre. Passé cette date et sans accord avec les États-Unis, son avenir occidental sera fortement menacé.
Rappelons que malgré les propos optimistes de Wilbur Ross, Huawei n’est pas encore tiré d’affaire. Dans le passé, le président américain lui-même avait déjà annoncé la signature de licences pour les entreprises américaines qui veulent travailler avec Huawei. Une promesse qui n’a pas été tenue.
Donald Trump veut que Xi Jinping se déplace
Si les États-Unis se disent satisfaits des échanges avec la Chine, Wilbur Ross a tout de même indiqué qu’un accord n’était pas encore imminent. Pour poursuivre les discussions, la Chine demande aux États-Unis de ne pas les taxer en décembre (tout un lot de nouveaux produits seront mis sur liste rouge dans quelques semaines) tandis que les États-Unis exigent la venue de Xi Jinping, le président chinois, en Amérique pour signer cet accord. Donald Trump souhaiterait que son homologue se déplace en Iowa, en Alaska ou à Hawaii, ce qui le placerait en position de force. Si ces conditions sont réunies, les représentants américains se montrent confiants quant au bon déroulement des négociations. Dans le cas contraire, tout pourrait encore déraper.
Source : Bloomberg
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