MH : Bonjour HTML 5. Pouvez-vous vous présenter car vous portez un nom bizarre ?HTML5 : Bonjour, et mon nom n’a rien de bizarre ! Il s’agit d’une abréviation. Mon nom complet anglo-saxon, HyperText Markup Language version 5, est un peu long. Il signifie “ cinquième version du langage de balisage hypertexte ”… Mais n’hésitez pas à m’appeler HTML 5, à prononcer “ acheté émèle cinq ”. Pour ce qui est de ma nature, je suis un langage de programmation, celui avec lequel on fabrique les sites Web.MH : Pourquoi ne vous a-t-on encore jamais vu ?HTML5 : A dire vrai, officiellement, je ne suis pas encore né ! Le début de ma gestation remonte à juin 2004. C’est un regroupement d’acteurs du Web, dont les sociétés qui développent les navigateurs (comme la Fondation Mozilla, Opera Software et Apple), qui a décidé de travailler au renouvellement de mon grand frère, le HTML 4. Mon papa si vous préférez, c’est donc ce groupe de travail, le WHATWG (Web Hypertext Application Technology Working Group). En mars 2007, l’organisme de standardisation des technologies du Web, le W3C (World Wide Web Consortium), a pris le relais. C’est plus spécifiquement le W3C HTML WG (un autre groupe de travail) qui s’occupe désormais de mon devenir, conjointement avec le WHATWG. Les premiers documents officiels de travail me concernant ? on parle de “ brouillons publics ” ?, issus du W3C, datent du mois de janvier 2008.MH : Et votre naissance est prévue pour quand ?HTM5 : Selon le calendrier initial du W3C, je devrais voir le jour fin 2010. Mais toutes les étapes de ma gestation ont souffert d’importants retards. Le responsable de ma rédaction, Ian Hickson qui travaille chez Google, pense que je serai terminé vers 2012. Mais pour que j’arrive au stade où le W3C recommande mon adoption, il faudra attendre l’année 2022, voire davantage !MH : Pas avant 2022 ! Mais c’est très loin ! Pourquoi, alors, parle-t-on tant de vous dès maintenant ?HTM5 : C’est simple : le Web est un domaine qui avance très vite. Et les développeurs des navigateurs et les webmestres n’ont pas besoin d’attendre que je sois “ officiellement né ” pour m’utiliser. Ils peuvent se servir de certaines de mes parties déjà opérationnelles. Et ils le font.MH : Vous êtes difficile à comprendre… Il faudrait que vous nous décriviez un peu plus votre fonctionnement.HTM5 : Bon, très bien, reprenons. Je suis un langage qui permet de décrire les pages Web, celles qui s’affichent dans le navigateur. En réalité, les pages Web ne sont ni plus ni moins que des pages de texte, dans lesquelles des instructions particulières indiquent qu’il faut, à tel endroit, écrire le texte en gras, à un autre constituer un titre, ici encore insérer une image, etc. Ces instructions de formatage, on les appelle des balises. Elles sont encadrées par les signes “ < ” et “ > ”. Voilà, telle est ma vocation, je suis le langage qui définit toutes les balises disponibles.MH : N’est-ce pas exactement ce que faisait déjà HTML 4, et avant HTML 3 ?HTML5 : Effectivement, mais moi, je suis un peu différent. Le HTML a été inventé pour permettre une présentation structurée de l’information. Au départ, le but n’était pas de faire de jolies mises en page. Mais les designers de pages Web ont petit à petit utilisé le HTML pour cela. Avec moi, on revient à l’idée originelle : je m’occupe de la structure de l’information dans une page en offrant plein de nouvelles balises. Ainsi, les menus de navigation des sites seront désormais intégrés dans une balise dédiée, appelée
HTML 5, le futur du Web
Tout le monde en parle : le HTML 5, c’est l’Internet du futur. Pour en savoir plus, Micro Hebdo a décidé de l’interviewer (virtuellement).
Stéphane Viossat
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