De l’e-mail aux contenus généralistes… Jusqu’ici, le système d’archivage sur disques de HP
RISS (Reference Information Storage System) n’assurait que la capture, l’indexation et le stockage non réinscriptible du courriel issu d’Exchange. Le constructeur
vise désormais plus large en ouvrant les
API de sa plate-forme. RISS doit ainsi servir de réceptacle aux spécialistes de l’archivage, de la sauvegarde ou de la gestion documentaire.HP table sur ce positionnement pour rattraper son retard sur
Centera, la baie concurrente d’EMC déjà utilisée par 1 500 clients. Une baie pour laquelle plus d’une cinquantaine d’éditeurs ont développé des
connecteurs. Pour l’heure, RISS n’a rallié, lui, que treize éditeurs (dont Vignette, Ilumin, Opentext, et Princeton Softech).Ces connecteurs ont plusieurs fonctions : d’une part, ils versent dans RISS les contenus et les métadonnées associées (nom de l’auteur, date de création, mots-clés…). D’autre part,
‘ ils dirigent les documents et leurs données descriptives vers des domaines définis par des règles de vie prédéterminées. L’objectif étant de gérer la durée de rétention des archives ‘, explique
Alain Clément, responsable
ILM chez HP France.Cette sélection vers les domaines repose soit sur un profil d’utilisateur, soit sur une hiérarchisation effectuée par l’application, ou encore sur un contenu spécifique. A l’automne prochain, le cycle de vie des
archives sera affiné, puisque la durée de conservation et les actions à entreprendre seront directement prises en charge par le connecteur.
Une solution tout en un chez HP
Sur le terrain des métadonnées et des politiques de conservation, HP et EMC se rejoignent. Mais les similitudes s’arrêtent là. En effet, avec RISS, la firme de Cupertino fournit une solution d’archivage tout en un. Et cela
grâce, notamment, à son service d’indexation.Associée au moteur de Persist (racheté en 2003), son architecture en grille de stockage a précisément été taillée pour indexer de gros volumes de documents. Reste à voir si les éditeurs capables d’assurer cette indexation sont
prêts à la confier à HP. ‘ Pour les éditeurs de gestion documentaire, l’indexation constitue souvent le point d’achoppement. Nous leur proposons justement de ne plus s’en soucier ‘,
argumente Alain Clément. EMC, lui, laisse cette tâche aux applications. Ce qui ne l’empêche pas de fournir, depuis peu, un outil de recherche sur les métadonnées des archives.HP entend également se distinguer d’EMC sur les facilités de versement des archives : en mai prochain, RISS pourra être vu comme un serveur
NAS. Sans aucun connecteur, les utilisateurs enverront leurs fichiers dans RISS à travers le réseau. Cela, tout en saisissant les informations relatives à leur durée de conservation.
HP compte automatiser ces versements de fichiers avec le logiciel de
HSM (d’origine Grau), qu’il commercialisera en même temps que son connecteur NAS.Dernière différence entre RISS et Centera : leur prix. Environ 60 dollars le gigaoctet pour une configuration de 180 téraoctets. Soit deux fois moins que la première génération de RISS, mais trois à quatre fois plus que
le Centera. Une différence en partie due au fait que les cellules de stockage du RISS embarquent des disques SCSI (300 Go), bien plus onéreux que les disques Sata de Centera.Indexation et archivage au sein d’un même processus
Contrairement à EMC, HP assure l’indexation des archives. Reste que celle-ci ne se prête pas à tous les contenus. Ainsi, elle ne tolère pas les fichiers d’origine Princeton Softech, spécialisé dans l’archivage des
bases de données.
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