En redéfinissant sa stratégie logicielle autour de la suite HP NetAction, HP veut revenir en force dans un domaine qui risquait de lui échapper : le développement d’infrastructures applicatives intégrées B to B. Jusqu’à peu, le constructeur ne disposait pas de l’ensemble des outils nécessaires à une telle ambition.
Une mutualisation des ressources
Mettre sur pied la ligne NetAction lui avait donc demandé – tout comme BEA et Sun Microsystems en leur temps – de racheter un éditeur de serveur d’applications Web. Démarche concrétisée, le 18 janvier dernier, par l’achat de Bluestone, concepteur de Total e-Server.Pour HP, plusieurs caractéristiques de la plate-forme de Bluestone, comme le niveau de performances transactionnelles, les fonctions d’équilibrage de charges, la tolérance de pannes, la gestion de portails et d’agrégation de données ainsi que les facilités en matière de mise à jour à chaud des composants applicatifs, semblaient particulièrement intéressantes.Pour constituer la ligne NetAction, HP n’est pas parti de rien puisqu’il disposait de plusieurs outils tels que HP Process Manager (visualisation et intégration des processus interentreprises e-business, la version 5 sera disponible en mai prochain), OpenCall (développement télécoms) et e-Speak. Ce dernier devrait bénéficier de son intégration à la ligne NetAction. Cette infrastructure de services middlewares recouvre des fonctions de description, publication, recherche, administration des e-services disponibles en environnement étendu. Sa raison d’être est donc liée à la problématique de mutualisation des ressources mises à la disposition de communautés virtuelles d’utilisateurs.
OpenView n’est pas à la traîne
Le problème posé par e-Speak était d’être difficile à promouvoir en dehors de toute offre e-business globale. Ce qui explique que, parallèlement à la mise sur pied de la stratégie NetAction, HP se soit décidé à participer aux travaux du consortium UDDI (Universal Discovery, Description and Integration). Ce dernier est, en quelque sorte, un projet de bus logiciel de bas niveau offrant des fonctions de découverte des services disponibles dans un environnement Web.On comprend par conséquent le souhait de HP de soumettre eSpeak au groupe UDDI. HP compte aussi pousser NetAction en s’appuyant sur sa famille d’outils d’administration OpenView. Cette dernière vient de subir un lifting e-business.OpenView a été complété de OpenView Problem Diagnosis, tandis que OpenView Internet Services (supervision de la disponibilité et performance de sites Web) passe en version 3, et que Network Node Manager est complété d’un module de supervision de l’activité des réseaux IP multicast. OpenView intègre désormais WebQoS, un outil d’optimisation du trafic de commerce électronique.Quant aux applications construites à l’aide des logiciels NetAction, elle pourront être administrées à partir de la console OpenView VantagePoint Operation, celle-ci ayant été complétée d’un module dinterfaçage (un smart plug-in, dans la terminologie VantagePoint) adapté à la plate-forme HP Bluestone.
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