Décidément, il semble difficile pour le constructeur américaine d’imposer larchitecture codéveloppée avec Intel à ses bons vieux clients. HP a dû se rendre à l’évidence : les adeptes du PA-Risc ne veulent pas migrer
brusquement vers Itanium et ce, principalement pour des raisons applicatives.Actuellement, seulement 4 200 applications ont été portées sur Itanium, parmi les quelque 30 000 applications Windows et 16 000 PA-Risc existantes. Lors de son show annuel Ensa@Work, HP a donc proposé une solution intermédiaire, un HP
9000 Superdome mixte, combinant les processeurs PA-Risc et Itanium dans la même machine.‘ Mixer les deux types de processeurs était techniquement envisageable depuis l’arrivée de l’Itanium dans les architectures de serveurs à cellules HP, mais cette approche n’était pas
officiellement supportée jusqu’ici ‘, rappelle Benoît Maillard, responsable marketing serveurs critiques chez HP France. ‘ Désormais, le système peut évoluer tranche par tranche vers
Itanium, en offrant l’accès à Linux, Windows, OpenVMS en plus de HP-UX ‘, ajoute le responsable marketing.
Une conversion en douceur
Cette méthode est moins brutale que l’ancienne, laquelle nécessitait de passer, d’un bloc, du PA-Risc à l’Itanium, ou de racheter un deuxième système. En somme, une manière douce pour le client PA-Risc
d’entamer, à son rythme, sa transition inévitable (l’ultime processeur PA-Risc 8900 vient d’être dévoilé et sa commercialisation sera stoppée en 2008) vers le Superdome Integrity.HP a aussi profité de sa conférence pour dévoiler la prochaine technologie incontournable de ses serveurs Integrity (à partir d’un biprocesseur Itanium), baptisée Integrity Virtual Machine. Il s’agit bien là, à une heure
où rien ne se fait sans elle, de virtualisation, qui fournit le support de HP-UX et de Linux (Red Hat Advanced Server) en tant que système d’exploitation virtuel.‘ La technologie autorise un micropartitionnement : une image peut se contenter de 5 % de ressources CPU, une granularité unique ‘, indique Benoît Maillard. Une nouveauté qui aide
en tout cas HP à se placer en concurrent direct d’IBM, qui propose la virtualisation dans ses systèmes depuis longtemps.
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