Impossible de rater le stand HP à Linux Expo de Paris : situé à l’entrée du salon, c’est le plus gros. Après avoir pris en retard le train Linux, HP met les bouchées doubles pour gagner le c?”ur de la communauté open source, à l’instar de son concurrent IBM.” Chez HP, les clients Linux sont désormais traités avec les mêmes égards, bénéficient de la même qualité de service que les clients HP-UX ou Windows, déclare ainsi Régis Nottet, directeur marketing produits et services d’entreprise chez HP France. Ainsi, nos gammes de produits serveurs, de solutions de stockage, de logiciels ou de services sont désormais multi-OS. De même, nous avons étendu nos services d’infogérance à la plate-forme Linux “, ajoute-t-il.Pour preuve de cet engouement envers Linux, Régis Nottet cite encore la commercialisation, en décembre dernier, des tout nouveaux serveurs ultra-denses de HP, exclusivement sous Linux. “Nous les proposerons au printemps prochain sous environnements Windows et HP-UX. Mais avoir lancé un produit si novateur avec Linux montre toute la considération que nous portons à ce système d’exploitation”, observe-t-il.
Les telcos choisissent Linux pour leurs déploiements
Lors de Linux Expo Paris, HP a dévoilé des serveurs 1U et 2U tournant sous une architecture Linux-Intel et destinés au marché des télécommunications. Compatibles avec la norme NEBS (Network Equipment Building Standard), ces serveurs répondent à des contraintes de haute disponibilité en environnement extrême, comme une très forte chaleur due à un incendie, par exemple.” D’une manière générale, Linux est un système particulièrement bien adapté au marché des telcos, explique Marc Bothorel, responsable des programmes Unix et Itanium en Europe pour HP. Les telcos ont des contraintes spécifiques : leurs déploiements s’étalent sur des périodes de trois à quatre ans, assortis de contrats de support courant sur dix ans. Il leur est crucial de pouvoir geler un code et le maîtriser : Linux est un choix idéal pour répondre à ces besoins “, ajoute-t-il.Dans le domaine de l’imagerie de synthèse et du calcul scientifique, Linux taille aussi des croupières aux Unix propriétaires, selon HP. Le constructeur a ainsi annoncé à New York un partenariat avec la société d’animation Dreamwoks, et a livré un cluster de 40 serveurs Linux ?” en lieu et place de machines SGI ?” afin de lisser les images du film d’animation Shrek.Autre exemple : BMW a remplacé un mainframe par un cluster d’environ 1000 n?”uds sous Linux. ” Ils ont ainsi obtenu plus de puissance pour un moindre coût “, explique Régis Nottet.
Du serveur d’entreprise vers le poste de travail
Après avoir conquis le marché des serveurs d’infrastructures (Web, pare-feu, serveurs de fichiers, d’impression, etc.), Linux s’inviterait même sur les stations de travail des entreprises. Ainsi, Jacques Le Marois ?” le Pdg de MandrakeSoft ?” déclarait mercredi, lors d’une allocution, que des grands comptes comme Monsanto ou WorldCom envisageaient une bascule de leurs postes de travail vers Linux.Une tendance confirmée par Bruno Cornec, consultant Linux pour HP France : “D’ici à un ou deux ans, certains grands comptes auront sans doute choisi Linux comme système d’exploitation pour leurs stations de travail. Mais le travail d’évaluation est long : il faut trouver des applicatifs libres équivalents à ceux utilisés habituellement par les employés, gérer le choc culturel d’un changement d’environnement, créer des programmes de formation, etc., nuance-t-il. Cependant, dans une optique de réduction des coûts de maintenance et de licences, Linux est une alternative séduisante pour des multinationales souvent équipées de plusieurs milliers de machines.”Coïncidence ou décision stratégique ? HP a annoncé, toujours à Linux Expo Paris, une alliance avec l’éditeur MandrakeSoft afin de développer des solutions Linux à destination des stations de travail. La distribution Mandrake Linux sera ainsi certifiée sur l’ensemble de la gamme de PC professionnels dHP…
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.