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HP lance Metal Jet, son imprimante 3D métal « accessible » à… 399.000 dollars !

Si le tarif peut faire peur de prime abord, il est plutôt intéressant face à de nombreuses solutions d’impression métal concurrentes dont le prix peut dépasser le million d’euros. Et pour ceux qui ne peuvent investir, HP lance en parallèle un service d’impression à la demande.

Le plastique c’est bien joli, mais le métal c’est quand même plus solide : après la folie de l’impression 3D à base de fil de plastique PLA ou ABS, voici que l’impression 3D métal entre à son tour dans une phase de « popularisation ». Un mot logiquement entre guillemets, puisque l’annonce du lancement de la gamme d’imprimantes Metal Jet de HP s’accompagne d’un chiffre qui peur faire peur : le prix de la première imprimante qui devrait être disponible à tous en 2020 sera de 399.000 dollars !

https://www.youtube.com/watch?v=Igq8gQuXfR4

Un tarif qui n’en est pas encore à pouvoir faire la concurrence à des imprimantes 3D grand public, mais qui fait grandement baisser le ticket d’entrée dans le monde du métal, qui se situe plus souvent aux alentours du million d’euros. Côté dimensions, la Metal Jet sera capable d’imprimer des objets de 430 x 320 x 200 mm : pour les ailes d’avion, il faudra encore attendre.

L’impression 3D métal n’est pas une nouveauté, et de nombreuses technologies existent. Dans le cas des Metal Jet, HP a fait jouer son savoir-faire en matière d’impression jet d’encre : dans une atmosphère chaude, l’imprimante pulvérise une poudre très fine sur laquelle elle « écrit » par la suite des couches avec une encre spéciale. L’encre s’évapore tout au long du processus, couche après couche, solidifiant les zones « imprimées ». Une fois le dépôt terminé, seule les zones touchées par l’encre sont solidifiées et l’imprimante se débarrasse de la poudre métallique résiduelle. Puis l’objet part dans un fourneau pour être consolidé, avant de passer, éventuellement, par une phase de polissage/nettoyage.

Selon les chiffres de HP – logiquement élogieux vis-à-vis de son engin, il s’agit tout de même de marketing ! – préférer une impression 3D métal à de l’injection dans les phases de prototypage serait jusqu’à cinquante fois plus rapide et bien moins couteux. Ce qui se conçoit, puisque passer par un moule demande des installations bien plus imposantes – et onéreuses – et le procédé même du moulage est à la fois très complexe, très long, et interdit plusieurs itérations dans la journée.

Produire sur place pour ne pas avoir à stocker

Dans la vidéo ci-dessus, des dirigeants de Volkswagen célèbrent, en bons copains, l’intérêt de l’impression métal par HP. S’il s’agit évidemment d’un clip promotionnel, il met en lumière une réalité pour les industriels : l’impression métal est plus que prometteuse. Car outre le prototypage bien plus rapide et bien plus économique que le passage par un moule à injection, les améliorations de qualité et de robustesse des pièces 3D métal laissent entrevoir pour eux un monde (presque) sans stocks.

Dans la jungle des pièces nécessaires à la construction d’une auto – entre 6000 et 8000 selon les dires des cadres de VW – outre l’ingénierie pure, les constructeurs ont aussi à gérer l’approvisionnement et donc des stocks de pièces. Entre le coût du stockage, les délais de production et de livraison, etc. la promesse de pièces de métal fabriquées sur place et à la demande est précieuse. 

Service à la demande : une réponse contre l’obsolescence programmée ?

Prévues pour être lancée en 2020 – vous pouvez réserver votre modèle en versant un acompte de 4999$ – les Metal Jet de HP sont peut-être peu onéreuses dans un milieu industriel, mais pour une TPE/PME, lâcher 400.000 euros n’est pas une mince affaire. Conscient de ce fait, HP lancera en un service d’impression à la demande l’an prochain (soit un an avant la disponibilité globale de ses imprimantes). Un service qui permettra au plus grand nombre de faire imprimer ses propres pièces sur simple base de fichiers OBJ, STL, 3MF, X_T (Parasolid), STEP et IGES.

Si l’impression 3D plastique grand public a permis à de nombreux passionnés d’imprimer leurs propres têtes de Yoda, l’impression 3D métal pourrait apporter une solution bien plus concrète à l’obsolescence programmée que ne l’a fait le plastique. Plus solides (regardez la vidéo ci-dessus, qui date de 2014 et qui mettait en avant la résistance de sa technologie), les pièces de métal permettent, sur le papier, de permettre la réparation d’une machine à laver voire d’une voiture. Même si les pièces détachées n’existent plus.

Le service d’impression Metal Jet Production service sera disponible en 2019 auprès de partenaires de HP (des enseignes spécialisées dans l’impression 3D à la demande qui sont équipées et certifiées par HP). Les imprimantes elles seront, elles, disponibles pour certains partenaires privilégiés en 2020 et pour tout le monde à partir de 2021.

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