Une mémoire de 256 gigabits ; 16, 32 ou 64 microprocesseurs : HP n’a pas lésiné sur les capacités du Superdome. Ce serveur haut de gamme est capable de fonctionner sous différents environnements parallèles (Unix, NT et Linux) et de recevoir le prochain microprocesseur Itanium 64 bits, d’Intel. “Nous sommes 30 % plus puissants que notre premier concurrent”, affirme Duane Zittner, vice-président informatique. Le Superdome est destiné à devenir le pivot des systèmes informatiques des grandes entreprises, des opérateurs de télécommunications et des sociétés Internet, dont la performance repose sur celle de leurs systèmes informatiques.HP a profité du lancement de ce superserveur pour dévoiler sa nouvelle stratégie produits, notamment dans le domaine des serveurs Unix et Linux. Les acquéreurs du nouveau Superdome pourront soit le payer comptant, soit entrer dans un système de location à la demande, qui vient d’être mis en place par HP. Dans ce cadre, une entreprise qui aura commandé un Superdome prévu pour un fonctionnement à quatre processeurs disposera d’une machine à seize processeurs.
Différentes configurations, selon la charge
Si sa charge devient plus importante, le Superdome fera appel aux ressources non encore utilisées et reprendra sa configuration d’origine lorsque la charge reviendra à la normale. Un logiciel résident surveille le fonctionnement et perm’et au constructeur de facturer les temps d’utilisation des processeurs supplémentaires.” Ce modèle informatique, qui aidera les sociétés Internet à boucler leurs plans de financement, nous oblige à faire un pari sur la croissance de nos clients “, explique Laurent Balaine, directeur général de la branche Entreprises pour l’Europe de l’Ouest.Superdome, destiné à un marché devant faire face à de brusques et fortes demandes en calculateurs, est déjà en service chez Amazon.com et chez France Télécom. Régis Nottet, directeur marketing produits et services d’entreprise, fait montre d’optimisme et assure que le parc français de Superdome pourrait atteindre environ trois cents machines. Ces serveurs viennent concurrencer directement la série haut de gamme de Sun Microsystems, l’Enterprise 1000.Cette dernière utilise une architecture articulée autour du processeur UltraSparc II, qui peut gérer jusqu’à soixante-quatre processeurs. Superdome empiète également sur le terrain d’IBM, avec son S80, et sur celui de Compaq lorsque ce dernier présentera enfin son serveur Wildfire.
Une restructuration qui arrive à terme
Pour imposer sa vision, Carly Fiorina a commencé par restructurer en profondeur la société, qui ne compte désormais plus que deux divisions techniques (informatique et imprimantes-imagerie) et deux divisions commerciales (grand public et entreprises). La cession des activités d’instrumentation, décidée avant l’arrivée de Carly Fiorina, mais qui correspondait à sa stratégie de recentrage, a été menée à son terme, avec la création et l’introduction en Bourse d’Agilent Technologies.
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