Lors de la conférence de presse annonçant la nouvelle, main dans la main, Carly Fiorina, de HP, et Michael Capellas, de Compaq, n’eurent de cesse de répéter que la fusion de leurs compagnies tenait, pour eux, du bon choix et de l’évidence. Un peu rapide aux yeux de Wall Street. En fin de journée, l’action de Compaq chutait de 10,3 %, tandis que celle de HP s’effondrait de 18,7 %. Rares sont les analystes, comme ceux de SG Cowen, à voir dans cette acquisition “un plus stratégique”.A l’instar de nombre de ses collègues, Ashok Kumar, d’US Bancorp Piper Jaffray, n’émet aucune certitude quant à la réussite de l’intégration de ces deux mastodontes. C’est que le ” nouvel HP ” ressemble furieusement au HP et au Compaq existants, deux sociétés actuellement en difficulté.Le maître mot de la communication autour de cet accord est ” synergie “. Pas question de grandes idées stratégiques ou technologiques, les deux compagnies semblent avant tout s’être rapprochées pour réduire leurs coûts et retrouver ainsi leur profitabilité d’antan. Sauf que, pour Ashok Kumar, “dans l’industrie du PC, les économies d’échelle ont moins d’importance qu’un modèle économique de qualité “.Sous-entendu : celui de Dell. Le constructeur texan a vu sa notation augmentée par Andrew Neff, de Bear Stearns. Son action a gagné 4,4 % mardi, dans un Nasdaq pourtant en baisse. Dell est considéré comme un bénéficiaire probable des cafouillages du mariage HP-Compaq.Comme le rappelle Andrew Neff, HP n’a jusque-là jamais géré de fusion de cette taille. Et Compaq subit encore les effets du difficile rachat de Digital.
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