Le couperet est tombé lundi : le nouvel HP supprime 1 206 postes en France. Soit près de 20 % de l’effectif, qui était de 6 082 postes au 1er août. Même si ce chiffre est en deçà de la première estimation évoquée en début juillet (1 400 suppressions de postes), l’addition reste particulièrement salée pour la filiale française. Au niveau mondial, l’effectif ne sera réduit “que” de 11,5 %.Sur le plan géographique, Grenoble paie le plus lourd tribut (609 suppressions). Suivent la région parisienne et les agences commerciales (478), Sophia-Antipolis (50), L’Isle-d’Abeau (37) et Annecy (32). Le plan de restructuration prévoit, par ailleurs, 174 transferts. Ce vaste mouvement de personnel profitera essentiellement à Grenoble (158 salariés accueillis) ?” au détriment d’Annecy (145 postes transférés), dont l’usine (ex-Compaq) sera fermée.
Un calendrier contesté par les syndicats
Par activité, les services, les solutions d’entreprise et, surtout, les PC professionnels (abandon de la gamme Vectra) sont sévèrement touchés. Sans vrai doublon, la division impression est relativement épargnée.Du côté des syndicats, l’inquiétude est de mise, les départs volontaires et les préretraites ne pouvant, à eux seuls, absorber le sureffectif. Délégué CFE-CGC, Patrick Nowak conteste “le rythme à la hussarde” imposé par la direction. “Nos impératifs ne sont pas les mêmes que ceux du président de HP France qui confond vitesse et précipitation. Avant d’aborder le volet social (livre III), le projet de fusion (livre IV) lui-même doit être avalisé. Un document de 437 pages reçu lundi, que nous devons étudier dans un délai de quinze jours.” Autre défi pour les cinq organisations syndicales présentes chez HP : parvenir à un consensus. La direction, elle, justifie ces suppressions par la nécessité d’améliorer la compétitivité dans un marché difficile et incertain en France.
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