La plus grosse acquisition de l’histoire de l’industrie informatique aurait pu échouer mardi soir. Mais la décision d’un cabinet de conseil en investissement de soutenir le plan de Carly Fiorina a redonné espoir aux partisans de la fusion.Institutional Shareholder Services (ISS), une société payée par des investisseurs institutionnels pour décider à leur place, a annoncé hier qu’elle conseillait à ses clients de voter oui. Un représentant d’ISS a déclaré à Bloomberg que “le plan de la direction est réalisable et augmentera la valeur des actions”.ISS va jusqu’à remercier Walter Hewlett, porte-parole officieux des opposants à la fusion. Pour le cabinet de conseil, en faisant pression sur la direction de HP, il “aura au final diminué les risques
inhérents à un tel regroupement”.Tout le jeu consiste aujourd’hui à comptabiliser les votes en faveur de la fusion, dans l’attente du verdict des actionnaires HP, le 19 mars. Avant la décision d’ISS, les opposants au vote détenaient, selon Bloomberg, 20 % des votes, et les partisans, 2,3 %. L’ensemble des clients d’ISS détiendrait, selon les estimations, entre 19 et 23 % des droits de vote. D’où l’importance de l’avis formulé hier. Mais il ne s’agit que d’un avis.Tous les investisseurs ne le suivront pas nécessairement. Pour l’heure, seul Barclay’s, dont l’une des dirigeantes siège au conseil d’administration de HP, s’est engagée à le respecter. Soit 3,1 % des votes en plus pour la compagnie californienne.Le bilan estimé des votes en faveur de la fusion varie entre 8 et 40 %, en fonction du commentateur et de l’analyste. Difficile dêtre plus imprécis.
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