Après avoir approuvé la fusion HP-Compaq, Walter Hewlett en est devenu le principal détracteur. Avec son acolyte, David Packard, Walter Hewlett (digne héritier de Bill Hewlett qui cofonda HP dans un garage de Palo Alto en Californie) n’envisage plus une seule seconde que ce projet de 22 milliards de dollars devienne réalité.Avant l’assemblée générale extraordinaire du 19 mars prochain, tous les coups sont donc permis. Principal objectif pour Walter Hewlett : rallier le soutien des actionnaires et affaiblir son adversaire de toujours, l’actuelle PDG de HP, Carly Fiorina.
Carly Fiorina et Michael Capellas en cheville
Après avoir récemment présenté un plan alternatif à la fusion HP-Compaq initiée par Carly Fiorina, Walter Hewlett a franchi une étape en portant le débat sur le terrain du conflit d’intérêts.A l’en croire, les motivations de Carly Fiorina et de son homologue de Compaq, Michael Capellas, seraient avant tout financières et… personnelles. Les deux dirigeants auraient fait approuver un plan de rémunération qui, en cas de réussite de la fusion, leur rapporterait 118 millions de dollars. Des allégations totalement infondées rétorque la direction de HP.Pour ” prouver” “ ses dires, Walter Hewlett vient donc de transmettre à la SEC (Securities Exchange Commission), le compte-rendu confidentiel de deux réunions internes au projet de fusion qui se sont tenues en septembre 2001. Une man?”uvre très contestée au sein de la communauté financière. De plus, selon deux autres responsables ayant assisté à ces réunions (Sam Ginn et Phil Condit), les plans de rémunérations envisagés ont été ultérieurement rejetés lors d’une autre réunion, le 17 janvier dernier.
Les intéressés démentent
Egalement concernée par l’affaire, la direction a affirmé dans un communiqué que les déclarations de Walter Hewlett ne prouvaient rien et qu’ils s’agissait ” d’un non-événement à propos d’accords qui n’existent pas”.De son côté, toujours confiante, mais n’excluant plus le pire ?” c’est-à-dire son éviction de HP et l’enterrement du projet de fusion ?” Carly Fiorina bat la campagne et tente de convertir les investisseurs récalcitrants. Cette semaine, elle a ainsi fait le voyage de Washington pour aller plaider sa cause devant l’ISS (Institutional Shareholder Services), une organisation dont les conseils pourraient être suivis par certains actionnaires, détenant à eux seuls 20 % du capital (Walter Hewlett et David Packard en contrôlent 18 %, ndlr).Le message a-t-il été entendu ? L’ISS a en tout cas décidé de reporter ses recommandations de quelques jours, et ne rendra ses conclusions qu’en début de semaine prochaine.
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