HP compte bien ne pas laisser Apple se payer la part du lion dans le domaine des tablettes et annonce aux USA son nouveau Chromebook x2. Un transformable façon Surface qui fonctionne sous Chrome OS, de Google, et a le bon goût de ne pas débarquer tout seul pour son combat. Annoncé à 599 $, le Chromebook x2 est livré avec son clavier détachable et un stylet.
Côté technique, on a droit – comme trop souvent avec les Chromebook – à des composants peu puissants : un Intel Core m3 et 4 Go de RAM (une version 8 Go existera mais elle sera plus chère). L’écran est une dalle 12,3 pouces affichant 2400 x 1600 points, soit un ratio d’image 3/2, à mi-chemin entre le 4/3 des iPad et le 16/9e des PC.
L’appareil profite d’une prise jack, d’une caméra frontale et d’une caméra arrière de 13 Mpix (on demande à voir la qualité) et de deux prises USB-C, notamment pour la recharge. Mais ce qui le sauve vraiment, c’est un petit emplacement de rien du tout qui permet d’étendre la mémoire.
Sauvé par une Micro SD
Si Google s’en sort très bien dans le domaine de l’éducation aux USA avec les Chromebook de ses différents partenaires, une des limites imposées par le géant de Mountain View tue dans l’œuf l’expansion de ces mini ordinateurs : la limite de stockage.
Aucun Chromebook n’a jamais dépassé les 64 Go intégrés et ce Chromebook x2 se change pas la donne avec ses 32 Go. Mais il profite d’un emplacement pour carte Micro SD qui permettra de dépasser un peu cette limite. Un emplacement qui permet un stockage local de données – textes, musiques, etc. On ne sait pas encore si Chrome OS permettra l’installation des lourdes applications Android sur la carte externe, mais cette emplacement lui évite d’être directement disqualifié.
Pourquoi Google impose cette limite à Acer, HP et aux autres ? Parce que Google se nourrit de vos données, de vos informations et préfère donc que vos données soient dans le cloud. Autant pour vous vendre de l’espace de stockage que pour « miner » vos données pour sa pub et ses algorithmes (IA, etc.)
Support partiel d’Android
Nous avons toujours émis des réserves à propos des Chromebook. D’une part, les vieux modèles deviennent rapidement impotents (même le premier Pixel lancé par Google lui-même et pourtant plus puissant que ce x2 n’a plus droit aux mises à jours !). D’autre part, les limites de stockage, l’appui permanent sur le cloud et le peu d’applications disponibles limitent ses usages.
Côté stockage, des efforts ont été fournis par HP et dans le domaine des applications, Google commence à offrir aux appareils Chrome OS récents une compatibilité avec les applications Android.
Une excellente chose sauf que le processeur est ici une puce x86 signée Intel très différente des puces ARM des smartphones et tablettes traditionnelles. Si la compatibilité avec les applications connues et majeures devrait être assurée, le tableau sera moins rose pour les « petites » apps ainsi que pour les jeux et les logiciels les plus exotiques.
Face à l’iPad, le stylet et clavier sont de minces arguments
Sur le papier, les accessoires livrés sont un atout pour le Chromebook x2 face à l’iPad. Le souci pour HP c’est qu’avec tous les accessoires nécessaires à un usage similaire – Smartcover pour la position « debout » (45€), clavier Logitech Keys To Go (59 €) et stylet Apple Pencil (99 €) – le nouvel iPad 9,7 pouces ne coûte que 562 € dans sa version 32 Go (652 € dans la version 128 Go). Or, avec la conversion prix en dollars vers l’euro toujours défavorable aux européens, le x2 sera au moins aussi cher voire plus cher que la machine d’Apple la plus fournie en espace de stockage. Le HP a l’avantage de la taille d’écran – le moins cher des iPad Pro 12,9 pouces coûte 909 € sans accessoires.
Cela suffira-t-il à contrer l’offre d’Apple ? Difficile à dire, mais il est sûr que le x2 souffrira aussi la concurrence des Chromebook « normaux » qui se négocient entre 280 € et 400 €.
La disponibilité du Chromebook x2 pour la France n’a pas encore été annoncée.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.