C’est par un rachat par HP, l’un des ténors du marché des serveurs en lames, que s’achève l’histoire de RLX, l’une des sociétés qui l’avait initié. Fondé en 1999, RLX avait eu l’idée
d’associer la technologie des lames ?” les
serveurs, réduits à une simple carte nue, sont glissés parallèlement les uns aux autres dans un boîtier, ce qui en accroît la densité ?” au processeur Crusoe de Transmeta.
Il s’agissait alors de proposer des serveurs d’entreprise à la consommation électrique et à l’encombrement réduits.L’idée séduisit les concurrents, Compaq, HP et IBM, qui se l’approprièrent rapidement, mais moins les clients, peu enclins au lendemain de l’explosion de la bulle Internet à faire confiance à une start-up pour des
équipements aussi vitaux. Alors que le marché commençait à prendre son essor et malgré l’adoption rapide de processeurs Intel, RLX ne parvint pas à générer une activité suffisante.Fin 2004, l’entreprise décida finalement
d’abandonner la fabrication de matériel pour se consacrer exclusivement à son logiciel d’administration, Control Tower, qui permet une gestion automatisée du déploiement
et du redéploiement des serveurs en lames.
Les serveurs lame en passe de simposer
C’est ce produit qui intéresse tout particulièrement HP. Le logiciel va en effet venir enrichir dès janvier 2006 le catalogue du constructeur avant de s’intégrer peu à peu à ses propres outils d’administration
(OpenView, Insight Manager). ‘ Control Tower présente un double intérêt, d’une part dans le monde Linux, puisque c’est son système de prédilection, et d’autre part pour le marché des PME, car il est très
simple d’utilisation ‘, précise Arnaud Jannin, chef de produit serveurs blade chez HP France.Comme le confirme Arnaud Jannin, le marché des serveurs en lames est devenu une priorité stratégique pour HP, qui est au coude à coude avec IBM dans ce domaine : ‘ Pour nous, il est évident que c’est
le format d’avenir. C’est le nouveau serveur haute densité, et à terme les lames détrôneront les racks ‘.Toutefois, le montant de la transaction n’a pas été révélé, et comme le remarque David Fleischer, senior research analyst au groupe European Enterprise Server Solutions chez IDC, il est donc difficile de connaître toute la
motivation de HP : ‘ HP aurait pu développer lui-même cette technologie. S’il a payé moins cher que ce développement, c’est une affaire et un rachat offensif ; s’il a payé plus cher, c’est
qu’il souhaitait surtout soustraire Control Tower à ses concurrents et ainsi protéger sa position sur ce marché. ‘
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