La fédération des chasseurs de la Gironde a bloqué ce matin l’accès à la 22e université d’été de la communication, qui se tient à Hourtin du 20 au 24 août, au nord de Bordeaux. Avant l’ouverture de cette manifestation qui réunit décideurs des secteurs public et privé, Jack Lang, ministre de l’Education, les a reçus pour les apaiser.Une fois libéré des chasseurs en colère, un flot de 1500 personnes a pu entrer dans le village d’exposants de Hourtin pour y découvrir ses stands et y rencontrer le ministre. Dans son discours d’ouverture, ce dernier a dressé un état des lieux, se déclarant satisfait de l’utilisation des nouvelles technologies à l’école.
Autosatisfaction du ministre pour le taux d’équipement
Selon le ministre, le taux d’équipement et de connexion des écoles françaises serait bien supérieur à celui de l’année dernière. Ainsi, les lycées disposeraient d’un ordinateur pour 6 élèves, contre 12 l’an passé
, il ne seraient plus que 14 collégiens à se partager un ordinateur contre 26, et quant aux écoliers, on n’en compterait plus que 23 pour 1 ordinateur, contre 100 auparavant.Les mêmes statistiques font état d’un taux de connexion à Internet de 50 % pour les écoles, et de 100 % des collèges et lycées. Il faut noter que ces statistiques ne mentionnent pas combien d’ordinateurs sont connectés, mais combien d’établissements disposent d’au moins une connexion au Réseau.Jack Lang a d’autre part insisté sur la mise en place, en 2001, d’un fonds spécial d’investissement de 70 millions de francs consenti par l’Etat pour aider les localités les plus démunies à s’équiper. Il a, par ailleurs, précisé que cette aide serait renouvelée l’an prochain.
Des projets à foison
A écouter le ministre, les efforts de l’Etat en termes d’innovation pédagogique autour des technologies sont légion. Ainsi, le brevet informatique et Internet à l’école, qui sera obligatoire d’ici à deux ans, ou la réforme du Cned et du CNDP pour l’enseignement en ligne, ou bien encore les 93 projets retenus à la suite de l’appel du gouvernement.Il faut ajouter à ces initiatives, les “négociations avec des partenaires tels que l’Institut géographique national, le Cned, IBM ou le Louvre” ou, enfin, la Villa Médicis des nouvelles technologies, qui ouvrira ses portes à Grenoble.
Un savoir-faire à développer
Mais à quoi sert l’équipement si on ne l’accompagne pas d’un savoir-faire pédagogique concret ? Sur ce point, Jack Lang a évoqué la réforme en profondeur de la formation des maîtres, notamment en vue d’y introduire durablement ” l’utilisation intelligente des nouvelles technologies” à l’école.Le ministre a été moins disert sur les détails concrets de cette réforme, dont l’objectif n’est rien moins que de changer les méthodes denseignement en tenant compte des nouvelles téchnologies.Pour cela, il faudrait faire évoluer toute la profession en lui proposant de nouvelles approches pédagogiques où les maîtres pourraient, comme l’indique Jack Lang : “Devenir de vrais maîtres en se posant comme des guides.”Mais de là à changer les modèles d’enseignement, il faudra sans doute bien plus d’une élection.
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