Je fais souvent ce rêve étrange d’un intranet utile, facile d’accès et agréable à consulter. Utopie s’il en est. Au commencement, la direction générale lance l’idée, armée d’une farouche volonté de partager les informations entre ses services. Or ceux-ci n’ont d’autre firmament que leurs propres périmètres fonctionnels. La direction générale étend alors son bras, pour confier la construction de l’édifice à l’architecte en systèmes d’information. Dur labeur que celui-là. Chargé d’évangéliser les troupes, il peine à réaliser l’audit des besoins. Un an plus tard, l’intranet voit le jour. Mais les salariés surgissent soudain et profèrent des mots cinglants : “inutile”, “mal conçu”, “contraignant”, voire “moche”. Bref le projet capote et l’intranet ne sert plus qu’à demander le remplacement d’ampoules grillées. Finalement, l’intranet centralisé n’est peut-être pas une si bonne idée. Pourquoi ne pas laisser les salariés s’organiser eux-mêmes en groupes de travail ? Encore faut-il disposer d’outils pour cela. C’est toute l’idée d’IBM, qui à travers uServ, prend le pari de l’auto-organisation. La solution permet de générer automatiquement des intranets personnels sur le réseau local. Le partage d’informations et la publication de contenus se font dès lors en mode peer to peer, suivant les contenus présents sur la machine de l’autre. Simple mais efficace. Une transcription électronique de lautre moi. Bref, le règne du salarié expert, relié directement à ses semblables par un ordinateur. Homo sapiens ex machina. Dans le texte.
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