Pour un responsable informatique, au-delà de la complexité des systèmes (après tout, c’est de son ressort que de les maîtriser), c’est bien des utilisateurs que viennent souvent les soucis. Ils font l’objet de l’un des chapitres du rapport du commissariat au plan ” L’avenir des métiers “. L’étude menée prouve que ces utilisateurs qui posent tant de problèmes sont peut-être les premières victimes de l’informatisation. En effet, dans beaucoup de métiers, le maniement de l’ordinateur (et de son cortège d’applications, traitement de texte, messagerie, etc.) devient une compétence de base. Mais connaître l’outil ne sert à rien si l’on ne fait pas le lien avec le métier. L’usage des nouvelles technologies, sans révolutionner celui de l’utilisateur, le transforme profondément : masse d’informations croissante à gérer, intervention dans une organisation moins stable, prise d’initiative plus grande, plus grande liberté dans l’organisation du travail personnel, etc. Ce constat fait, le rapport pointe du doigt l’insuffisance des formations qui sont trop courtes, en trop petit nombre et, surtout, qui ne prennent en compte que l’aspect technique des choses. Pour simplifier, une fois les menus d’une nouvelle application connus, l’utilisateur se retrouve seul pour réinventer (ou adapter) son métier à son nouvel outil. Beaucoup de projets d’informatisation ne répondent pas aux attentes des prescripteurs. Alors est-ce la technique qu’il faut incriminer ? L’homme ? Dans bien des cas, c’est sans doute dans la manière dont on a mis l’homme en rapport avec sa machine quil faut chercher le grain de sable.
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