La domotique a excité l’imagination de générations d’écrivains et de cinéastes sans jamais vraiment prendre pied dans la réalité. Pourtant, de grands éditeurs comme Microsoft y croient, puisque la dernière version de Windows, Millennium, dispose de fonctions pour contrôler la température ambiante d’une habitation par exemple. Chez Sun, encore, c’est avec les technologies Jini et la plate-forme Java que l’on se prépare à cette nouvelle ère de la domotique.Reste que pour bénéficier de la domotique, il faut un réseau local, c’est-à-dire une maison câblée et, bien entendu, un serveur pour administrer le tout. Or, les particuliers n’ont pas souvent ni les compétences, ni l’envie, de s’investir dans la gestion d’un réseau informatique. D’où l’idée de passer par le réseau électrique, présent dans tous les foyers et ne nécessitant ni déploiement ni opération particulière de la part des utilisateurs. L’idée n’est pas vraiment neuve : Merloni travaille depuis quelques mois déjà sur des appareils ménagers capables de faire remonter des informations vers ses serveurs en utilisant le réseau d’EDF.
La technologie Powerline d’Intellon
Idée aujourd’hui reprise par de grands fabricants tels que Cisco, Intel, Motorola, Hewlett-Packard ou encore France Télécom, qui proposent le standard HomePlug pour faire communiquer des ordinateurs, périphériques et autres appareils électriques et les raccorder à internet via le réseau électrique. Regroupés au sein du consortium HomePlug Alliance, ils s’appuient sur la technologie Powerline développée par une petite société, Intellon. La première spécification, sortie en début d’année, autorise officiellement un débit de 14 Mbit/s. Mais les tests conduits au cours du printemps dans 500 foyers américains, bien que concluants, font état d’un débit qui se rapprocherait plutôt des 8 Mbit/s.Pour régler les problèmes d’interférence entre foyers tout en assurant la confidentialité des transferts de données, HomePlug utilise l’algorithme de chiffrement DES 56 bits. Reste que la puissance des puces utilisées par cette norme n’est, pour l’heure, pas autorisée en Europe, où l’on craint que leur rayonnement électromagnétique perturbe les communications militaires notamment. La réduction de la puissance d’émission des puces n’est pas une solution en soi car elle risquerait de limiter le fonctionnement de HomePlug, en débit ou en distance autorisée entre deux appareils. Il est donc fort probable qu’il faudra attendre, comme pour Bluetooth d’ailleurs, un changement des réglementations européennes avant de pouvoir utiliser cette norme dans l’Hexagone.
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