Nvidia Holodeck, ou comment le concepteurs de puces graphiques a récidivé cinq mois après sa conférence de mai dernier et nous mis une grande claque visuelle lors de sa keynote de la GTC 2017 européenne.
Sur scène, le PDG de Nvidia, Jen-Hsun Huang, nous présente ce projet VR, où le travail collaboratif est mis en scène de manière incroyable. Le monde est complètement modélisé comme peut l’être celui d’un jeu en réalité virtuelle. Jusque-là rien de nouveau et, comme cette solution s’adresse aux pros, Nvidia précise que Holodeck est compatible avec des outils tels que Maya ou 3DS Max.
Mais la démo devient impressionnante lorsque Nvidia y introduit une McLaren… et des bustes de robots. Il s’agit là de trois personnes, travaillant sur un même projet (la voiture), mais chacune se trouve dans des pièces différentes. Les interactions sont étonnantes et le temps de latence quasi nul. Et nous avons pu vérifier cela en essayant Holodeck nous-mêmes.
Une véritable extension numérique de notre corps
Nous ne reviendrons pas sur les capacités du casque HTC Vive que nous avons déjà testé : cette solution est géniale avec ses manettes, surtout lorsqu’elle est couplée au système sans fil TP Cast. Casque sur la tête et manettes en mains, on ne peut donc une nouvelle fois que s’émerveiller de la précision du Vive.
Outre la qualité du retour vidéo du masque (qui n’est pas encore parfaite), nous sommes bluffés par la précision des manettes qui matérialisent nos bras et nos mains dans le monde virtuel. On a vraiment l’impression que ces bras sont une véritable extension numérique de notre corps.
Quelques pas à gauche, quelques pas à droite. On se balade d’abord autour de la McLaren avec une réactivité quasi instantanée sans aucune impression de nausée. On passe la tête par la fenêtre de la voiture, et nous voilà en train d’observer le tableau de bord, les sièges, le volant… L’intégralité de l’habitacle s’offre à nous avec une modélisation remarquable des différents matériaux. On comprend que des ingénieurs puissent s’en servir pour développer leurs voitures.
Le télétravail… en réalité virtuelle
Rapidement au cours de notre prise en main, une seconde personne nous rejoint dans notre hangar virtuel. Grâce aux écouteurs du Vive, on peut l’entendre et lui parler.
Des possibilités qui nous permette de découvrir la partie la plus intéressante : le travail collaboratif. Chacun peut intervenir et apporter ses modifications au projet (couleur de la voiture, matériau, etc.), déposer des annotations ou encore prendre des mesures.
Selon Nvidia, les possibilités n’ont pour limite que la capacité technique de ses partenaires qui développent des logiciels et outils.
L’apprentissage des machines dans la VR
Nous avons également testé le Project Isaac de Nvidia. Il s’agit là d’une autre application de la VR, utilisée cette fois pour permettre à des concepteurs de robots d’entraîner leur engin et de former son intelligence artificielle à diverses tâches bien plus rapidement. Pour juger des capacités d’un droïde rigolo, nous avons fait une partie de Domino, au cours de laquelle il a dû réfléchir et prendre les bons dominos pour répondre à nos coups.
Ces démonstrations déjà très prometteuses et vont encore évoluer. Nvidia nous a en effet indiqué qu’il est possible de donner encore plus réalisme à cette VR en faisant porter des gants spéciaux aux utilisateurs, leur permettant, pax exemple, de ressentir les matériaux ou encore le relief d’un élément virtuel.
Jen-Hsun Huang nous a avoué, lors d’une interview, qu’il rêve d’un monde totalement numérique dans lequel il pourrait jouer, évoluer et interagir avec l’intelligence artificielle. Il ne faudra visiblement plus attendre très longtemps.
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